Barcelone continue de faire la chasse aux logements touristiques illégaux. Auprès des visiteurs et des riverains, elle donne quelques clés pour, à la fois, éviter de se retrouver hors la loi, et dénoncer ceux qui tentent de la contourner.
Photo : Clémentine Laurent/Equinox
Saison forte oblige, les appartements à Barcelone se révèlent être les convoitises de milliers de touristes. De quoi tenter les habitants de la capitale catalane à braver la loi en sous-louant leur logement. Et chaque année, c’est une bataille entre les riverains, agacés du bruit des logements touristiques, les sous-loueurs, et la mairie. Depuis le dernier mandat d’Ada Colau, Barcelone fait la chasse aux Airbnb et autres logements touristiques ne possédant pas de licence touristique. Et pour parvenir à ses fins, elle a ses propres moyens.
Avertissements et dénonciations en ligne
Via le site Meet Barcelona, elle n’hésite pas à avertir les touristes sur les problèmes d’assurance en cas de problème dans l’appartement. Dans la pratique, elle donne également quelques clés pour reconnaître les immeubles ou logements illégalement loués. S’ils répondent aux normes, ils doivent être meublés, parfaitement propres, posséder une pancarte avec le numéro du registre touristique catalan (NIRTC), ainsi qu’une ligne téléphonique ouverte 24h/24 en cas d’incidents. D’autre part, la mairie appelle à la vigilance lorsqu’un propriétaire demande de ne pas ouvrir la porte en cas d’inspection, ou de dire « qu’il a laissé son appartement à un ami », décrit un article de Tot Barcelona.
Pour le voisinage, une « boîte aux lettres » est à disposition en ligne, pour dénoncer ces activités détournant la loi. Autant d’alternatives qui visent à réduire le nombre d’appartements touristiques. Et qui semblent fonctionner. Selon les derniers chiffres de l’Institut national des statistiques, en 2021, Barcelone enregistrés 14 728 appartements de ce type, contre 7 509 deux ans plus tard.
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