Les impôts en Espagne sont prélevés directement sur le salaire. Mais à quoi servent-ils ? Retraites, éducation, santé. Voici comment l’État répartit l’argent.
Photo : Clémentine Laurent
C’est une question que se pose tout citoyen au moins une fois. Surtout lorsque, chaque mois en Espagne, une partie du salaire se voit prélevé à la source. Il s’agit là des impôts, aussi appelées IRPF ou Renta. Il est d’ailleurs actuellement possible de faire sa déclaration auprès de l’Agencia Tributaria jusqu’au mois de juin, selon ses revenus, pour espérer se voir rembourser d’un « trop payé ». Mais sans trop chercher à avoir pour son argent, sait-on au moins à quoi sert-il ?
En Espagne, le montant collecté chaque année auprès des travailleurs espagnols se voit répartir entre l’État, les régions et les mairies. Plus de 70 % des impôts financent les retraites, le secteur de la santé, de l’éducation, puis les affaires économiques telles que l’agriculture, l’énergie ou les infrastructures. Viennent ensuite les services publics, l’ordre, la sécurité, la culture et les sports, l’environnement et le logement.
Les retraites sur le podium
Ce sont les retraites qui reçoivent la plus grande part de l’argent extrait aux contribuables. Environ 40 % du total des impôts, soit l’équivalent de quatre euros sur dix, d’après ce site destiné aux retraités d’Espagne. Un schéma de financement qui perdurera puisque depuis 2013, l’âge de départ à la retraite se décale pour atteindre les 67 ans en 2027. À ces prestations économiques monétisées par les recettes fiscales, s’ajoute également le chômage.
La santé en seconde position
En seconde place, c’est la santé qui se voit allouer près de 15 % de l’argent des citoyens.1,5 € sur 10 contribuent aux dépenses médicales et pharmaceutiques, mais aussi aux centres de santé et tous les services qui l’accompagnent. Des 58 hôpitaux que compte Barcelone, 12 sont publiques.
L’éducation en troisième
C’est ensuite dans le système éducatif que part une partie des impôts. Les salaires des professeurs, des enseignants et autres employés, mais aussi tous les équipements des écoles publiques de Barcelone représentent 10 % de ce que paient les contribuables en Espagne.
Les services publics, dette et autres budgets
Pour le reste, c’est aux institutions et services publics que reviennent 8 % des recettes. Elles participent notamment aux dépenses, à leur développement et aux organisations internationales. Une part infime, de 70 centimes par tranche de 10 euros, permettent de rembourser les intérêts de la dette du pays.
Et c’est ensuite à tous les autres budgets que coopèrent les travailleurs de la péninsule ibérique. Le maintien de l’ordre encaisse 5 % des impôts, contre 2 % pour la défense et le même pourcentage pour la culture, la politique et le sport. Tout ce qui concerne l’environnement possède le même pourcentage. Et le logement, ainsi que les services communautaires, quant à eux, sont subventionnés par 1 % de l’IRPF espagnol.
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