Barcelone attire chaque année de plus en plus d’expatriés. Que ce soit pour sa position géographique, son rythme de vie ou la mentalité de ses habitants, tout le monde y trouve son compte. À tel point que la plupart reviennent y vivre ou ne repartent jamais.
« Roda el món i torna al Born ». Ce proverbe catalan signifie « Parcours le monde et reviens dans le Born ». Il image parfaitement l’attraction de Barcelone. Autrement dit, une fois que l’on a vécu dans la cité comtale, on ne peut plus se passer de la ville. C’est le cas de nombreux expatriés français.
Une ville accueillante
« Un jour, je me suis demandée, où est-ce que je me sens chez moi ? Barcelone est venue immédiatement ». Safia Ayad n’est pas née à Barcelone. Pourtant, il semblerait que la capitale catalane l’ait choisi. Youtubeuse et influenceuse, Safia est venue vivre une première fois dans la capitale catalane en 2015. Repartis en région parisienne trois ans après, Safia et son conjoint se rendent compte que cette vie n’est pas faite pour eux. « Je me revois en train de galérer avec ma poussette à Paris et penser à Barcelone avec ses grands trottoirs et ses ascenseurs dans le métro », raconte-t-elle.
Yasmine, arrivée à Barcelone début février, a le même ressenti. « Je ne me voyais pas vivre dans une autre ville que Paris et je ne m’attendais pas à me sentir comme chez moi ici ». Sa vie dans cette nouvelle ville a été une « vraie surprise ». Amoureuse de la vie parisienne, Yasmine trouve, à Barcelone, tous les avantages d’une capitale sans les inconvénients. « Paris, c’est la ville où tout est possible et j’ai retrouvé ça à Barcelone », explique la jeune fille en Erasmus.
« Je n’ai qu’une envie, c’est de revenir »
Alors forcément, quand on se sent aussi bien quelque part, on n’a pas envie de partir. « Ça va être dur de quitter mes amis et mon mode de vie ici », projette-t-elle. Indécise et tiraillée, Yasmine essaie de voir le bon côté des choses. « Avant, c’était Paris ou rien, maintenant ça a changé ». Elle ajoute : « Je pensais que le jour où je quitterais Paris, ce serait à contrecœur, mais depuis que j’ai découvert Barcelone je sais que non ». Yasmine pense revenir vivre à Barcelone si elle en a l’occasion, mais veut d’abord finir ses études en France. Pour l’étudiante, « être expat, c’est accepter d’être dans l’indécision et parfois même la frustration ».
Pierre, 32 ans, est Lyonnais d’origine. Rentré en France il y a un an et demi pour des raisons personnelles et professionnelles, il ne souhaite qu’une chose : revenir à Barcelone. « En partant, on (sa compagne et lui) s’est promis qu’on reviendrait », confie Pierre. « Je me sens plus chez moi à Barcelone qu’à Lyon », renchérit-il.
Le manque d’opportunités professionnelles freine Pierre et sa compagne dans la volonté de revenir s’installer dans la capitale catalane. « J’ai la possibilité de travailler d’où je veux. On attend donc une offre de travail du côté de ma copine et dès qu’elle trouve, on déménage », assure-t-il.
Un mode de vie différent
« Le plus gros point positif, ce sont les mentalités et le mode de vie », déclare Yasmine. Paris est réputée pour sa mentalité quelque peu fermée et sa population froide, à l’image de la météo. Pour l’étudiante, la vie au bord de la Méditerranée s’avère bien moins stressante que dans sa ville de cœur. « Les gens ne sont pas en train de courir, ils sont plus détendus », admet-elle.
Un avis partagé par Pierre, « le rythme de vie en Espagne est plus adapté et plus agréable ». L’état d’esprit est bien différent de celui en France. Et pour lui, les amitiés sont plus vraies. La situation géographique de la ville aide également à un mode de vie plus reposé. Avec la mer et la montagne à proximité, mais surtout « le soleil qu’on n’a pas à Paris, ça change tout », affirment Safia et Yasmine.