Petite panique bancaire en Espagne. Depuis la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB) et sa deuxième entité Signature Bank, les craintes pèsent dans la péninsule ibérique. Ce lundi 13 mars, l’Ibex 35, l’équivalent du Cac 40 en Espagne, subit une baisse de plus de 3 %.
Photo : Clémentine Laurent Photographie
Les principales banques espagnoles, Sabadell, Santander, Bankinter, BBVA et Caixabank sont en forte baisse, de plus de 9 %, à la suite de la banqueroute de la banque américaine SVB. Conséquence directe : toute la bourse espagnole est en recul de 3%. C’est plus que Francfort, Paris et Londres qui perdent 2%, mais c’est moins que Milan qui s’écroule à -4%. Cette différence s’explique par le poids plus important du secteur bancaire dans les bourses espagnoles et italiennes par rapport aux voisins européens.
Pour le moment, la digue financière de la banque fédérale américaine pour éviter une crise économique reste sans effet sur les marchés européens en général, et espagnol en particulier.
Des signaux rassurants
Le président américain Joe Biden tente lui aussi de donner un souffle de confiance qualifiant le marché bancaire de son pays «solide». Le risque de contagion en Europe est limité si l’on en croit le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, la faillite de ces banques ne représente «pas un risque significatif» pour le système financier européen.
«Il n’y a pas de contagion directe et la possibilité d’un impact indirect est quelque chose que nous devons surveiller mais pour le moment nous ne voyons pas de risque significatif», a-t-il déclaré à Bruxelles, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro.