La Catalogne vient d’activer l’ultime phase d’alerte sécheresse avant le plan d’urgence. Les habitants de Barcelone doivent désormais limiter leur consommation quotidienne d’eau.
Déjà en alerte sécheresse, la Catalogne ne voit pas sa situation s’améliorer. Et ce, malgré les quelques précipitations et récentes tombées de neige fin février. Le gouvernement catalan, sous la contrainte, renforce donc son plan de lutte contre la sécheresse. Celui-ci avait été activé en novembre dernier sur tout le bassin de Ter-Llobregat, qui alimente 15 départements et 6 millions d’habitants, dont ceux de Barcelone.
Mais si autrefois il ne touchait que l’agriculture et l’arrosage des jardins publics ou encore les fontaines artificielles de la ville, désormais, les habitants doivent mettre la main à la pâte. A partir du 2 mars, la consommation d’eau est limitée à 230 litres par habitant et par jour. Soit 20 litres de moins que dans la précédente phase. Une décision prise « en raison du risque de pénurie et à l’approche du printemps », explique la ministre du Climat dans une conférence de presse.
La Catalogne au bord du plan d’urgence
Cette nouvelle mesure s’ajoute à la réduction à 40 % des irrigations de cultures agricoles, et à l’interdiction d’utiliser de l’eau potable pour nettoyer les rues, les façades de bâtiments et les trottoirs. Quant aux parcs, seul l’arrosage « de survie », avec le goutte-à-goutte reste permis dans les espaces verts. Pour les piscines, uniquement celles à base d’eau douce et de moins de 500 litres, bénéficient d’un traitement de faveur.
Dans le milieu de la lutte contre la sécheresse, on parle alors de « phase exceptionnelle ». Il s’agit en réalité de la dernière étape avant d’enclencher le scénario d’urgence. Car les réserves de la Catalogne descendent actuellement en dessous des 28 % de leur capacité totale. L’amer résultat de 29 mois consécutifs sans précipitations importantes, mais surtout inférieures à la moyenne. Quelque 11 mois de plus qu’en 2008, année caniculaire.
