L’immobilier en Catalogne trouve toujours acquéreur chez les Français. Au niveau national, ils se hissent à la seconde place des étrangers en demande de location. Et en tête du classement pour acheter des appartements ou maisons.
Et si la galère de trouver un logement était « très française » à Barcelone ? Dans la capitale catalane, les habitants de l’Hexagone pèsent beaucoup sur le marché immobilier. Ils sont en réalité les plus demandeurs. Alors que les Britanniques montaient sur le podium des étrangers en quête de maison ou appartement à louer en 2019, ce sont les Français et les Allemands qui sont désormais en tête du classement, depuis deux ans. Selon une étude de la plateforme immobilière Idealista, Barcelone est la seconde ville espagnole la plus convoitée par les étrangers après Alicante.
Car en Espagne, un quart des chercheurs de locations sont étrangers. Un chiffre normal puisque 12 % de la population totale du pays provient de l’immigration. Alors forcément, l’importance de ces communautés européennes, germanique et française, se traduit aussi sur le marché du logement. Fort heureusement, Barcelone semble répondre à la demande. Malgré la baisse de son offre d’appartements ou maisons à louer, elle possède encore l’un des meilleurs taux du pays, derrière Donostia-San Sebastián et devant Madrid et Palma de Majorque. Mais c’est aussi la plus chère métropole espagnole.
Les Français ont le monopole de l’immobilier en Catalogne
Là où la capitale catalane a une plus grande carte à jouer, c’est sur les ventes et achats. A Barcelone, les Français représentent actuellement 10,6 % de la demande, soit la moitié de la sollicitation étrangère. Et sur la côte catalane, en bord de mer, les Français possèdent le monopole de la recherche. A Gérone, on peut même parler d’une exclusivité qui dure depuis quatre ans. Même son de cloche à Tarragone et Saragosse, même si le taux a baissé au fil des années. Parmi les provinces les plus désirées – en plus de celles déjà citées -, on retrouve aussi Castellón, Álava, Cantabrie, ou encore Navarre.
D’après le média Ara, 8 acquéreurs sur 10 de logements neufs sur la côte de l’Alt Empordà sont français. Et depuis la pandémie, les agences immobilières de la zone de Portbou à L’Escala servent en moyenne plus de 80 % des clients français cherchant à acheter une maison ou un appartement dans la région. A tel point qu’ils passent devant les nationaux, pour s’offrir le luxe de vivre sur la Costa Brava, sans trop s’éloigner du pays. En clair, les Français veulent rester près de la frontière, analyse la plateforme Idealista.
Près de la frontière et de la mer, de préférence
Et ils ne sont pas les seuls. Les Portugais effectuent davantage leurs recherches sur des provinces comme celles de Salamanque, Ourense, Pontevedra ou Lugo. Les régions plus excentrées telles que Madrid, l’Andalousie ou la communauté valencienne attirent les Britanniques. Tandis que les villes de Guadalajara, Tolède et Ségovie séduisent les Américains. Pour trouver les Germaniques, direction les Baléares, les Canaries ou encore la région de Murcie, au sud de l’Espagne.
Qu’importe la nationalité et la distance pays d’origine-province d’adoption, il reste une constante : la localisation. Proche de la côte. Que ce soit à l’achat ou à la location, le littoral reste très prisé. En 2022, il représentait 18,9 % de la demande d’habitation à louer contre 8,6 % pour les terres. L’explication chiffrée des métropoles en bord de mer à la densification forte. Et l’illustration aussi de ce qui attire tant les expatriés : le climat, la qualité de vie, la gastronomie méditerranéenne, le tout associé au phénomène des « digital nomades » et plus généralement du télétravail.
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