Lorsqu’une femme interrompt son activité professionnelle pour se consacrer à l’éducation de ses enfants, entraînant ainsi un arrêt des cotisations, la Sécurité Sociale doit désormais tenir compte de ces périodes pour le calcul de sa retraite, en cas de reprise d’activité à la fin desdites périodes.
C’est ce qu’a déterminé un juge de Grenade, dans le cas d’une femme qui a travaillé pendant 28 ans (10 en tant que salariée et 17 en tant qu’indépendante) avec une interruption de 16 ans qu’elle a consacré à s’occuper de ses enfants sans s’inscrire comme demandeuse d’emploi, condition nécessaire au calcul des points de retraite.
La sentence a tenu compte du fait que la période d’inactivité pendant laquelle la femme a été exclue du marché du travail était due à son statut de femme et que, par conséquent, la déduction d’années dans le calcul de retraite était discriminatoire.
90% des inactifs qui ne cherchent pas d’emploi sont des femmes qui s’occupent de leurs enfants, et le juge estime qu’elles ne doivent pas être discriminées dans le calcul des points de retraite. Un sujet qui reste brûlant des deux côtés des Pyrénées.
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