Manger tard, se promener au bord de la plage ou supporter le Barça… Certains comportements font de vous un véritable Barcelonais. Voici le guide pour adopter au mieux la culture barcelonaise.
Photo : Clémentine Laurent/Equinox
Parlez avec des diminutifs
Vous n’allez pas à Barcelona, mais à Barna. Il ne faut plus dire « Bona nit », mais « Nanit », ou encore « Adeu » se dit « deu ». Les diminutifs sont donc très courants à Barcelone. C’est un peu l’équivalent du « verlan » qui avait le vent en poupe en France. Pour l’anecdote, le verlan n’existe pas en espagnol. Pour quelle raison ? L’explication est toute simple. Les accents toniques sont très présents dans la langue du Don Quichotte, ainsi, déplacer les syllabes revient également à déplacer les accents toniques qui peuvent alors modifier le sens d’un mot.
Éviter les lieux touristiques
À l’instar des Parisiens qui ne se rendent jamais aux abords de la Tour Eiffel, les Barcelonais évitent au maximum de déambuler aux alentours des lieux touristiques. La raison est assez évidente, les riverains préfèrent tout simplement éviter l’effervescence de ces zones, bien souvent remplies de passants.
Apprécier l’heure du vermouth
Le vermouth est une véritable institution à Barcelone : juste avant le déjeuner, il est très courant de se retrouver dans un bar ou restaurant pour déguster le traditionnel apéritif. Au fil des siècles, l’heure du vermouth est devenue l’heure préférée des Barcelonais et plus largement des Espagnols. Vin goûtu grâce à ses herbes et épices aromatisées, il est souvent servi avec une rondelle ou un zeste d’orange ou de citron et des glaçons, dans un petit verre.
Tendre son linge à la Barcelonaise
Il s’agit là de l’image la plus typique du sud, celle du linge séchant aux balcons ! À Barcelone, mais aussi dans le reste de l’Espagne, et dans d’autres pays du sud de l’Europe où la douceur du climat règne, il est très fréquent de tendre son linge sur les cordes accrochées aux balcons ou entre les fenêtres des bâtiments qui se font face, dans les rues étroites.
Fuir la ville en août et pendant les jours fériés
Les jours fériés sont nombreux en Espagne, et beaucoup de Barcelonais profitent des ponts pour déserter la ville et sillonner le reste de l’Espagne ou de l’Europe. C’est une habitude très ancrée chez les Barcelonais, et elle reprend de plus belle depuis l’accalmie de la pandémie. De même au mois d’août, période où le tourisme bat son plein à Barcelone. Êtes-vous aussi un adepte des escapades express le temps d’un long week-end ou le temps d’un été ?
Ne plus supporter les températures inférieures à 10 degrés
Le climat méditerranéen fait que tout bon Barcelonais supporte très mal les basses températures… Dès lors que le thermomètre descend sous la barre des 10 degrés, vestes, manteaux, et même bonnets, sont de sortie dans les rues de la cité comtale.
Critiquer les touristes
Le tourisme de masse à Barcelone a entraîné une forme d’aversion envers les voyageurs. Certaines personnes parlent même de « tourismophobie ». Il devient commun à Barcelone d’assister à des happening (événement spontané) comme celle du mois de juin 2022 où des militants ont bloqué un bus touristique.
Le tag « tourist go home » orne de nombreux murs dans tous les quartiers de la ville. Par exemple, cet été de nombreux graffitis invitant les touristes à « rentrer chez eux » ont fait leur apparition à Gràcia, alors que le quartier inaugurait sa festa major ! Un signe d’un retour en force des voyageurs, et par la même occasion de la tourismophobie.
Indiquer son adresse sans le numéro
Comme vous le savez, le plan de Barcelone est quadrillé. Les Barcelonais ont plus ou moins en tête la carte de la ville. Ainsi, pour se repérer ou indiquer son adresse, il est commun de communiquer le croisement des deux rues les plus proches, plutôt que de donner le numéro de l’immeuble. Cela est parfois plus parlant pour, nous, riverains. Étonnant !
Répéter que Barcelone « c’était quand même mieux avant »
Une nostalgie semble avoir pris possession des Barcelonais de longue date. Et pour cause, début mai 2022, la journaliste catalane Rosa Cullell publiait dans le pure-player Crónica Global un billet intitulé Nostalgia de Barcelona. Elle y évoquait la Barcelone de sa jeunesse, une Barcelone disparue, sans enseignes internationales ni restaurants végans à tous les coins de rue, sans nationalisme ni politisation des langues. Un changement qui pousse même certains riverains à quitter la capitale catalane…
Nombreux sont les Barcelonais à disposer d’une carafe à filtre pour boire l’eau du robinet. Si ce n’est pas le cas, il est fréquent de voir un stock de bidons d’eau de 8 litres dans le débarras ou la buanderie. Comme tout le monde le sait, il est déconseillé de boire l’eau du robinet en Espagne et donc à Barcelone. Pourtant, on pourrait penser que, grâce à sa situation géographique entourée de fleuves, Barcelone posséderait une qualité d’eau du robinet assez bonne. Ce n’est pas forcément le cas. Une étude datant de 2014 et réalisée par l‘OCU (Organisation des consommateurs et usagers) a classé Barcelone comme l’une des pires villes d’Espagne pour la qualité de son eau.
Cuisiner à l’huile d’olive vierge extra au détriment du beurre
Les Barcelonais sont très friands d’huile d’olive. Elle est d’ailleurs la base de la cuisine espagnole et plus largement méditerranéenne. À l’opposé en France, la cuisine au beurre est plutôt répandue. Et c’est plutôt une bonne chose au vu des bienfaits nutritionnels de l’huile d’olive. En effet, elle surpasse le beurre en matière d’apports nutritionnels. À titre d’exemple, le premier désavantage du beurre de lait de vache est ce que l’on appelle le « mauvais cholestérol », car il contient plus de 70 % de graisses saturées. Ce « mauvais cholestérol », qui se trouve notamment dans les produits d’origine animale, peut boucher les artères lorsqu’il est présent en trop grande quantité dans le corps. Ce qui n’est pas le cas de l’huile d’olive, qui, contrairement à son adversaire, contient non pas des graisses saturées mais des acides gras insaturés. On les trouve principalement dans les fruits, les légumes, les fruits secs…
Bien nommer les lignes du métro
À Barcelone, il y a une règle d’or ! Pour nommer les lignes de métro, n’utilisez plus les numéros des lignes, mais leur couleur. Par exemple, vous entendrez souvent un Barcelonais dire : « Pour aller travailler, je prends la ligne jaune » et non pas la ligne 4.
Bouder les plages de Barcelone
La Barceloneta, Somorrostro, Bogatell… Les plages ne manquent pas à Barcelone. Pourtant, les riverains boudent souvent le littoral de la cité comtale au profit de plages limitrophes, pleines de charmes et surtout loin de l’effervescence de la capitale catalane.
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