Avec la fin des mesures de restrictions du Covid, à Barcelone, les boîtes de nuit tournent à plein régime. Les voleurs et délinquants font aussi partie de la fête.
Les boîtes de Barcelone récupèrent leurs clientèles locale et touristique. Une ambiance de fête qui est gâchée par le retour des voleurs, particulièrement sur la Carrer Tuset. Cette rue de la soif dans les beaux quartiers de Barcelone regroupe le Sutton, le Soho ou encore le Bling-Bling. Des clubs à la clientèle chic qui attirent un flot de voleurs usant de violence parfois, de ruses souvent.
Dans la méditerranéenne Barcelone, où le contact est facile, certains délinquants tentent d’appâter leurs victimes en sympathisant avec elle à la sortie des boîtes, en offrant par exemple un joint de cannabis. Le but est d’isoler une personne, de la faire sortir de son groupe d’amis, pour ensuite lui voler ses affaires. C’est la méthode douce.
Non loin de la carrer Tusset, la circulation massive d’alcool dans les botellones (fêtes de rue illégales) favorise les agressions violentes. Dans la zone du Turo Park, au début de l’année 2021, une personne de 18 ans s’est faite littéralement « détruire le portrait » par une bande de jeunes sortant de l’un de ces rassemblements. Il y a deux mois, dans la même zone, autour de la place Joan Llongueras, c’est une fête d’anniversaire de mineurs de 16 ans qui s’est terminée par de violentes agressions de clients qui fumaient devant un établissement nocturne.
Les agressions sexuelles du bord de plage de Barcelone
Il n’y a pas que dans la « zona zlta » de Barcelone que le monde de la nuit attire une faune prédatrice. Les boîtes du bord de plage de Barcelone génèrent leur lot de délits souvent à caractère sexuel. Un des crimes les plus sordides de la zone fut le viol d’une jeune Belge de 22 ans par deux Suisses d’une trentaine d’années. Les deux garçons avait rencontré la victime dans la boîte l’Opium. Après une tentative d’agression sexuelle dans les toilettes de l’établissement nocturne, la victime sera violée sur la plage de Somorrostro, non loin de la boite.
Ce fait divers a eu lieu juste avant la pandémie. Le Covid a stoppé pendant deux ans le phénomène.
Pourtant, il y a deux semaines, une jeune fille s’est réveillée sans vêtements sur la plage de la Barceloneta, après une soirée en boîte. Elle a été conduite à l’hôpital, et a appris avoir été violée par soumission chimique.
Un mois auparavant, exactement au même endroit, une autre jeune fille est tombée sous les coups d’un groupe de jeunes voleurs qui circulaient sur le front de mer. Cherchant à dérober son portable, la victime a tenté de résister physiquement aux délinquants et sera finalement violée par une personne d’origine marocaine, immédiatement incarcérée après les faits.
Les forces de l’ordre sont sur les dents pour tenter de limiter au maximum ces délits. Les Mossos d’Esquadra comme la Guardia Urbana patrouillent à la fois en uniforme mais aussi en voiture banalisée et en civil pour tenter de stopper les flagrants délits. De leur côté, les videurs de boîtes de Barcelone sont formés pour discerner le plus rapidement possible un comportement susceptible de déboucher sur une agression sexuelle.