Malgré une sentence du tribunal de Catalogne, la zone à faibles émissions de Barcelone reste en vigueur. La mairie fait appel de la décision judiciaire et les véhicules sans étiquettes entrant dans la zone seront verbalisés.
La Mairie de Barcelone et le gouvernement de Gouvernement font cause commune et ont annoncé ce mercredi l’interjection d’appels contre la décision du tribunal de Catalogne visant à suspendre la zone à faibles émissions (ZBE). Lundi, dans une sentence polémique, le tribunal supérieur de Catalogne a jugé illégale la zone à faibles émissions au motif qu’elle discriminerait les conducteurs ne pouvant mettre aux normes environnementales leurs véhicules pour des raisons économiques. Le tribunal avait été saisi par une dizaine des associations d’automobilistes.
La mairie de Barcelone prépare sa défense avec des techniciens et des juristes pour élaborer un dossier juridique du projet.
Tant que le Tribunal ne livrera pas une nouvelle sentence suite à l’appel de la mairie, la zone de faibles émissions reste en vigueur et les véhicules polluants seront sanctionnés.
Une Zone à Faibles Émissions qui fonctionne
Eloi Badia, adjoint au maire en charge de l’urgence climatique, a dressé la semaine dernière un bilan positif de la zone de basses émissions de Barcelone. Selon la municipalité, pas moins de 609.000 déplacements de véhicules polluants ont été évités depuis le 1er janvier 2020, date d’entrée en vigueur de la zone soit une baisse de 11% de NO2. Pour arriver à ce résultat, la police a dû infliger 69.000 amendes aux fraudeurs.
Selon les estimations de la mairie, la zone a permis d’éviter 125 morts en une année, a fait baisser de 5% les nouveaux cas d’asthmes de l’enfant (110) et éviter 1% des nouveaux cancers du poumon (15 cas).