Vague de piratages informatiques russes à Barcelone

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La guerre du XXIème siècle est aussi un conflit informatique. Barcelone est touchée par une recrudescence d’attaques informatiques depuis le début de l‘invasion ukrainienne.

En plein congrès mondial de la téléphonie mobile, à Barcelone, le mot est sur toutes les lèvres : un piratage informatique russe. Dans les allées du salon, la principale préoccupation des entreprises est de subir une attaque massive ayant pour conséquence de détruire leurs réseaux. « Il existe de puissants logiciels russes qui peuvent mettre à plat un système informatique » confie Nicolas Blasyk, spécialiste en cybersécurité à Barcelone. 

« Une autre alternative, pour les pirates, est d’utiliser des milliers de PC infectés qui vont tous se diriger au même moment par le hackeur sur un site web. Le but est le même : paralyser le système et le rendre inutilisable« , explique Blasyk. « La Russie utilise d’ailleurs massivement ce type d’attaque en Ukraine » ajoute le créateur des entreprises informatiques MaSolutionIT et NuuBB. 

Recrudescence des attaques depuis le début du conflit en Ukraine

L’expert est témoin d’un phénomène de recrudescence des intrusions informatiques chez les entreprises catalanes depuis le début du conflit ukrainien. « Nous avons beaucoup de questions et d’inquiétudes de la part de grands groupes qui travaillent dans l’aéronautique et la santé, ainsi que des administrations qui veulent des audits et des conseils. Nous avons noté une tendance en augmentation d’attaques de grande envergure afin de déstabiliser des pôles économique, énergétique et administratif« , précise Blasyk.  Pour éviter de tout perdre en cas d’attaque, « il faut sauvegarder ses données chez un tiers pour avoir un plan de résilience et continuer son activité« , conclut l’expert.

La situation est tendue à Barcelone et les entreprises craignent les représailles, après que la ville a annoncé ce matin rompre officiellement toute relation diplomatique avec la Russie. Hier, le premier adjoint au maire de Barcelone, Jaume Collboni, affirmait devant la presse que la ville jouerait un rôle pour isoler le pouvoir russe. Le responsable municipal a refusé de donner plus de détails, évoquant une confidentialité des actions.

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