Guerre en Ukraine : craintes économiques en Espagne

La péninsule ibérique se prépare à une augmentation des prix de l’énergie et des céréales. 

Le prix de l’électricité fait déjà les frais de l’attaque russe en Ukraine. Selon le régulateur des marchés espagnols Omie, le prix du marché est passé de 205 euros avant-hier à 240,13 euros/ MWh hier, soit une augmentation de 17%. Toutefois, « l’Espagne est dans une meilleure situation que les autres pays européens », assure à Equinox Jorge Fabra Utray, président de l’association Economistas Frente a la Crisis (Economistes Face à la Crise). Le pays possède une forte capacité de diversification de ses importations en gaz et les infrastructrures nécessaires pour adapter ses flux. « Cette flexibilité nous sauve », confirme le chercheur Gonzalo Escribano.

Hausse du prix des céréales

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Russie et l’Ukraine fournissent un tiers des exportations mondiales de blé et sont d’importants acteurs sur le marché du maïs et de l’orge. Si la dépendance directe de l’Espagne est assez faible sur ces secteurs, la guerre provoquera une augmentation globale qui l’affectera aussi.

Enfin le secteur du carrelage serait l’un des plus touchés en Espagne. « Si la Russie envahit l’Ukraine, que Dieu nous trouve confessés » déclarait fin janvier le président de l’association des fabricants de carrelage (Ascer) Vicente Nomdedeu. L’Ukraine est le principal fournisseur d’argile de l’Espagne, assurant 85% des importations dans le pays. Mais une paralysie des importations n’entraînerait pas tout de suite une paralysie du secteur. Les fabricants indiquent pouvoir compter sur de bonnes réserves avant de devoir mettre leurs usines à l’arrêt.

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