Tandis que l’Assemblée nationale française adopte l’allongement du délai légal d’accès à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse, la ministre espagnole de l’Égalité annonce la suppression de l’autorisation parentale pour les mineures de 16 ans.
L’Espagne emboîte le pas de la France. La ministre de l’Égalité Irene Montero, issue de la gauche radicale de Podemos, a informé aujourd’hui la commission du Congrès des députés d’une réforme législative concernant le renforcement du droit à l’IVG. Avec ce nouveau texte, il sera possible pour les jeunes femmes de décider à partir de 16 ans d’interrompre une grossesse non désirée, sans avoir besoin du consentement parental comme c’est le cas actuellement.
Par ailleurs, le délai de réflexion obligatoire de trois jours avant de pratiquer un avortement sera supprimé dans la nouvelle loi. C’est un retour à la législation en vigueur durant l’étape du gouvernement socialiste en 2008. Ces dispositions avaient été supprimées par le retour au pouvoir des conservateurs de Mariano Rajoy en 2015.
L’Espagne et la France sur la même ligne
L’annonce espagnole fait écho au vote cet après-midi du palais Bourbon à Paris. La France supprime le délai de réflexion qui était de 48h pour les mineures, allonge le délai légal d’accès à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse et autorise également les sages-femmes à pratiquer des IVG instrumentales.
La nouvelle loi espagnole sur l’avortement quant à elle s’inscrit dans un vaste plan pour la santé sexuelle et reproductive des femmes, qui prévoit aussi la distribution gratuite de produits menstruels dans les collèges et lycées.