Logement Barcelone, recherche d’appart:10 erreurs à éviter

Si un concours de casse-têtes existait, chercher un logement à Barcelone remporterait la médaille d’or haut la main. Pour les nouveaux venus, voici les 10 erreurs à éviter absolument dans sa recherche d’appartement à louer. 

Barcelone est une ville extrêmement attractive, d’un point de vue extérieur à l’Espagne, et nombreux sont les étrangers à chercher à s’installer en Catalogne… sans connaître les grands principes du marché immobilier local. Des experts de l’immobilier à Barcelone livrent les 10 erreurs à éviter lorsqu’on cherche un appartement à louer dans la ville. 

Zapper le chauffage

Même si certaines agences immobilières n’hésitent pas à assurer qu’à Barcelone, il faut chaud et on n’a pas besoin de chauffage, l’hiver est tout de même froid et humide durant au moins deux mois, prévient Laure Condamine, chercheuse d’appartements à Barcelone (A place to live). Sans oublier que l’isolation n’est pas forcément aussi bonne qu’en France. 

Pour les frileux qui ne veulent pas investir dans des couvertures et des chauffages d’appoint, Il vaut mieux chercher un appartement ou une chambre qui possèdent un système de chauffage.

Zapper la climatisation peut aussi être une erreur, car certains appartements peuvent devenir de vraies serres tropicales en été et tout le monde ne survit pas à 30 degrés. Mais pour d’autres, un simple ventilateur peut suffire.

Ne pas se renseigner sur les quartiers

Bruyants, sans ascenseur, sans parking, mal connectés, pas d’espace extérieur. Chaque quartier a ses spécificités en termes de logements, et mal connaître l’endroit où l’on cherche un appartement peut être fatal. Par exemple, le Raval traine toujours une réputation compliquée, l’Eixample est étouffé par les voitures et deux roues bruillants et Sants présente les attribus d’un quartier proche d’une agre.Se renseigner sur le type de logements proposés dans chaque quartier, et sur ce que proposent les quartiers en eux-mêmes, est indispensable lorsqu’on cherche un appartement à Barcelone. Prendre un hôtel quand on arrive, se poser, visiter les quartiers, faire des évaluations de leur ambiance, peut-être, si on le peut, une bonne option.

Ne pas visiter

L’une des pires erreurs : ne pas visiter un logement avant de signer. Pour Valérie Pinçon, consultante immobilière chez Safti à Barcelone, les photos peuvent être trompeuses et réservent parfois de très mauvaises surprises. Regarder les commentaires, sur internet, n’est pas suffisant.

Photo : Mariona Gil/Ajuntament

Faire un petit état des lieux sur place est indispensable, en faisant attention à l’état des installations et ce qui doit être nettoyé ou réparé : humidité, électricité, fenêtres, peinture… Valérie Pinçon conseille de prendre en photo les défauts de l’appartement ou de la chambre et, avant de signer le contrat, faire une liste des problèmes déjà présents à faire signer au propriétaire, pour s’assurer de récupérer la caution lors du départ. Si vous souhaitez amener avec vous vos animaux, il faut le stipuler dans le bail.

Vérifier que les voisins sont calmes, inspecter le bâtiment, la rue et les alentours du logement est aussi important : même si le lieu est calme durant la journée, un bar ou une discothèque peuvent changer la donne une fois la nuit tombée.

Bâcler son dossier

Ne pas avoir un dossier en béton est impensable pour espérer louer un appartement convenable, à Barcelone. Le marché est très serré, et les logements peuvent être loués en deux jours seulement.

Pour bien constituer son dossier et avoir une chance de signer pour l’appartement que l’on désire, donner toutes les garanties nécessaires est bien évidemment indispensable, mais aussi donner un côté humain. Les agences immobilières et les propriétaires aiment connaître un peu mieux les possibles locataires, cela les rassure. Il ne faut donc pas hésiter à compléter le dossier avec une photo de famille, raconter son projet professionnel et de vie, et être transparent. C’est ce qui peut faire la différence entre deux dossiers.

Ne pas savoir ce que l’on veut

À Barcelone, la location de particulier à particulier est quasiment inexistante, explique Laure Condamine. Ce sont les agences immobilières qui se chargent de louer les appartements, et elles visent plutôt à convaincre un client qu’un logement lui conviendra, au lieu de chercher l’appartement qui sera le mieux pour lui.

Ceux qui cherchent un appartement doivent donc absolument coucher sur le papier leurs critères, leurs besoins, et les hiérarchiser en fonction de leur importance. Ce mignon studio du Born, bien décoré et bien situé, n’a pas du tout de lumière naturelle alors que c’était une condition sine qua non ? On passe son chemin.

Une liste bien organisée des critères permet aussi de gagner du temps dans la recherche, ne pas perdre de temps avec un logement qui ne convient pas et identifier rapidement les meilleures offres.

Confondre les types de locations

Tous les types de location ne sont pas les mêmes à Barcelone, et s’emmêler les pinceaux peut valoir au locataire un certain surcoût. On divise surtout les locations entre celle « d’habitation » ( de chambres) (‘arrendamiento de vivienda‘) et celle « saisonnière » (‘arrendamiento de temporada‘). La première correspond à ceux qui s’installent à Barcelone pour un temps assez long et les contrats peuvent se maintenir sans encombre jusqu’à 5 ans environ, et le locataire et particulièrement protégé par la loi.

Il faut impérativement disposer d’un NIE (numéro d’identification étranger) espagnol pour signer un contrat de location de ce type, il faut donc le préparer à l’avance, note l’agence immobilière Monapart.

Photo : Kasaz

En revanche, la location « saisonnière » est plutôt à destination des étudiants ou travailleurs qui ne resteront pas des années à Barcelone. Ici, le temps de location est clairement défini et il dure en général quelques mois. Le locataire est clairement moins protégé par la loi que sous le contrat « d’habitation », mais le NIE n’est pas nécessaire pour signer le contrat.

Il convient donc de ne pas chercher un contrat de location « saisonnière » si on compte passer les dix prochaines années à Barcelone.

Venir sans job ni économies

Soyons francs : se loger à Barcelone coûte très cher, malgré les nouvelles aides mises en place. Les agences immobilières exigent beaucoup aux nouveaux locataires pour s’assurer qu’ils payeront leur loyer. Soit elles demandent au locataire de payer d’avance les six prochains mois, soit elles s’assurent qu’il bénéficie d’un contrat fixe (souvent avec le contrat de travail et les dernières fiches de paie). Tout cela sans compter les mois de caution à payer et les frais d’agence.

Pour s’installer à Barcelone, vaut mieux venir soit avec un travail fixe, soit avec des économies.

Être pressé

Entre le marché très serré, les prix parfois exorbitants, et les agences immobilières qui proposent de nombreux appartements même s’ils ne correspondent pas aux critères des clients, vaut mieux prendre son temps pour trouver un logement. Sinon, on risque de se retrouver avec un appartement trop cher, ou bien loin de ce que l’on avait imaginé. À Barcelone, tout vient à point à qui sait attendre.

Eduard Solé, expert en location à l’agence Monapart, conseille de commencer à s’intéresser aux types d’offres 4 ou 5 mois avant d’arriver à Barcelone, et réellement chercher entre 2 et 3 mois avant l’installation.

Passer directement par le propriétaire

Échanger uniquement par Whatsapp ou par mail avec un propriétaire, sans passer par une agence, est l’un des indicateurs des arnaques à Barcelone. Pour ne pas se faire piéger, Valérie Pinçon conseille de ne pas croire aux annonces qui semblent parfaites, car elles sont courantes.

Le scénario le plus courant est une annonce très alléchante, où le propriétaire ne passe pas par une agence et n’est pas joignable par téléphone. La visite n’est pas possible, et le contact affirme que les personnes intéressées sont nombreuses. Il propose donc au futuru locataire de réserver l’appartement en payant par exemple 1200 €, et promet un remboursement si le locataire n’est pas satisfait. Mais en réalité, le logement ne ressemble pas du tout à l’annonce et le locataire ne reçoit pas son remboursement.

Les clés pour ne pas se faire avoir : passer par les agences immobilières, qui contrôlent ce genre de pratiques, toujours visiter les appartements et ne pas céder à une tentative de pression du genre « beaucoup de gens sont intéressés ».

Lire en diagonale le contrat de location

Le contrat peut paraître une simple formalité, mais il est au centre de la location. C’est là que sont écrits les droits et les devoirs du locataire, il faut donc prendre le temps de tout comprendre à la virgule près pour savoir quelles sont les dépenses et les réparations à sa charge, précise Valérie Pinçon. Il existe par exemple des « gastos de comunidad« , des frais liés à l’entretien du bâtiment, ou encore les dépenses liées à l’entretien de la climatisation par exemple.

Il ne faut donc pas hésiter à prendre son temps pour lire et relire le contrat avant de le signer.

Pour plus de conseils donnés par les services municipaux de Barcelone ici.

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