Après deux ans de pandémie et un variant Omicron moins virulent, l’Espagne envisage de changer ses méthodes de suivi de l’épidémie. La Catalogne prévoit un nouveau dispositif dès le mois d’avril.
« Grippaliser le Covid-19 », « considérer le Covid comme une autre maladie endémique, « apprendre à vivre avec le virus« . Depuis début janvier, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez multiplie les déclarations pour accélérer la prochaine phase de la pandémie. Il tente de persuader ses partenaires européens pour décider d’un suivi harmonisé de la propagation du virus. L’idée serait de cesser les tests systématiques et la comptabilisation de l’ensemble des contaminations, pour confier le suivi à un réseau d’hôpitaux et centres de santé spécialement chargés du Covid-19. Un système similaire au suivi d’autres épidémies, comme la grippe par exemple.
En Catalogne, on parle déjà d’arrêter de comptabiliser toutes les nouvelles contaminations dès le mois d’avril. Dans certains cas également, l’isolement ne sera plus requis. Il faut dire que la région a été particulièrement débordée lors de cette 6e vague, alors que l’immense majorité des cas étaient très légers. Environ 800.000 personnes ont contracté le virus depuis le 20 décembre dernier. Mais sur une moyenne de 10.000 personnes contaminées, seules 6 ont été admises en soins intensifs, par rapport à 40 en novembre dernier.
Suivi de l’épidémie sur un échantillon de population
Le ministre catalan de la Santé Josep Maria Argimon a expliqué qu’un nouveau système serait mis en place dès le printemps pour suivre l’évolution de l’épidémie sur un échantillon de la population, concrètement plusieurs zones couvrant entre 300.000 et 500.000 personnes. Ce dispositif permettra d’estimer le taux d’incidence du virus sans mobiliser autant de ressources qu’actuellement. Il sera mis en place progressivement et selon l’évolution de la situation sanitaire.
Concernant les restrictions, le gouvernement catalan, qui a déjà levé le couvre-feu hier, pourrait annoncer de nouveaux allègements dès la semaine prochaine. Le comité d’experts scientifiques doit rendre ce week-end son rapport sur l’efficacité du passeport sanitaire dans les bars et restaurants.