En Espagne, le gouvernement de Pedro Sanchez vient d’être remanié. Seuls les ministres socialistes du gouvernement de coalition sont concernés par ce changement.
Coup de tonnerre dans la péninsule ibérique. Un remaniement ministériel surprise vient donner un nouveau souffle au mandat de Pedro Sanchez. Carmen Calvo, vice-présidente du gouvernement quitte son poste suite à de nombreuses déconvenues politiques, notamment celle de la Loi Transgenre face à Irene Montero, chef de Podemos. Effectivement, la numéro 2 du gouvernement voulait une loi plutôt modérée, or, la victoire de Podemos a fait passer un texte permettant de changer de sexe à partir de 16 ans en Espagne. Nadia Calviño, ministre de l’Économie, succède à Carmen Calvo. Calviño connue pour sa tendance centriste et libérale sera en charge des fonds européens. Au vu de ses contacts avec Bruxelles, la gestion de cet argent devrait s’effectuer comme l’entend l’Union européenne.
Juan Carlos Campo, ministre de la Justice quitte le gouvernement. Son travail le plus marquant aura été la rédaction juridique des grâces accordées aux détenus catalans. Pilar Llop, présidente du Sénat, lui succède au poste de ministre de la Justice. Ivan Redondo, second de Pedro Sanchez et surnommé l’homme politique le plus puissant d’Espagne, est lui aussi démis de ses fonctions de conseiller spécial du Premier ministre. Le Catalan Miquel Iceta est nommé ministre de la Culture.
L’ambassadeur espagnol en France, Manuel Albares Bueno, qui a récemment fait parler de lui lors de la polémique entre la France et l’Espagne au sujet de la Covid-19, vient d’être nommé ministre des Affaires étrangères. Il avait annoncé cette semaine sur BFMTV, en réponse à Clément Beaune, secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes « qu’il n’y a rien à craindre pour les touristes français s’ils veulent se rendre en Espagne ».
Un nouveau souffle politique en Espagne
Le gouvernement de coalition, formé de ministres de Podemos et du Parti socialiste, a vu exclusivement ses membres de gauche remaniés. Pedro Sanchez, à la tête du gouvernement depuis le 2 juin 2018, essaie de donner un second souffle à son mandat marqué, notamment, par les élections perdues de Madrid le 4 mai dernier au profit de la droite.