Depuis un an le prélèvement nasopharyngé est le procédé le plus utilisé pour détecter le Covid-19. Malgré son utilisation quotidienne, l’Académie française de médecine a averti dans un communiqué paru le 8 avril que cette méthode peut provoquer des lésions.
Un drôle de coton-tige introduit profondément dans une narine, cette scène s’est totalement banalisée en l’espace d’un an. Et pour cause, en Catalogne, 7.718.822 tests PCR et antigéniques ont été réalisés depuis le début de la pandémie.
Pourtant, cette méthode de dépistage peut s’avérer dangereuse si l’écouvillon est inséré trop profondément et dirigé dans une mauvaise direction. C’est le constat de l’Académie française de médecine. Cette dernière révèle dans un communiqué que les tests nasopharyngés peuvent entraîner dans les cas les plus bénins, des douleurs ou des saignements du nez, mais provoquent aussi de « graves complications » quand le coton-tige est mal introduit.
« Un risque de méningite »
« La multiplication et la répétition des prélèvements, parfois effectués dans des conditions inadaptées augmentent les risques » alerte l’Académie de médecine. Même si cela reste minoritaire, « de graves complications commencent à être décrites depuis quelques semaines, notamment des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite », poursuit le collectif de scientifiques.
L’Académie préconise ainsi de réserver la réalisation de ces tests « aux professionnels de santé formés ». Elle recommande également aux individus de préciser avant le prélèvement la présence d’éventuels antécédents médicaux diagnostiqués par un ORL. Enfin, l’Académie conseille vivement de privilégier des tests salivaires pour les enfants.