Émeutes à Barcelone. Au terme de la troisième nuit d’émeute, le Conseil municipal barcelonais évalue le montant des dégradations de l’espace public à 650 000 euros.
La note des détériorations est salée. Depuis l’arrestation du rappeur Pablo Hasél, mardi, pour apologie du terrorisme et injure à la famille royale, de nombreuses manifestations ont eu lieu à Barcelone. En marge de ces rassemblements, des émeutes ont été à l’origine de dégradations de l’espace public.
Selon la mairie, 77 conteneurs et deux motos ont été brûlés jeudi soir. Des dommages ont également été causés au siège du journal El Periódico et à une douzaine d’établissements dont 4 banques et deux restaurants. Dès lors, les équipes de nettoyage de la ville travaillent dur pour effacer les stigmates de ces nuits mouvementées.
« Rien ne justifie de telles actions violentes »
Le bilan des dégâts s’annonce important selon les chiffres de la mairie : 315 000 € de dommages aux conteneurs, 200 000 € pour 3 200 m2 de chaussée endommagée, 26 387 € de dommages aux feux tricolores, 3 743 € de dommages à l’éclairage, aux fontaines et aux clôtures.
« Les dégâts sont les mêmes qu’à l’automne 2019 » déplore, au micro de RAC1, l’adjoint à la mairie de Barcelone en charge de la sécurité des citoyens, Albert Battle. « Rien ne justifie de telles actions violentes » poursuit-il. Il qualifie par ailleurs les actes de pillage de commerces « d’injustifiables ».
La facture des dégradations pourrait davantage s’alourdir au vu de la quatrième nuit d’émeutes. Effectivement, lors de cette nouvelle manifestation des groupes de radicaux ont brûlé des conteneurs et ont saccagé des commerces de la Ciutat Vella, notamment le Décathlon et le Triangle.
Ce samedi soir, un nouvel appel à manifester a été lancé à Barcelone et dans le reste de la Catalogne.
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