La crise sanitaire a grandement paralysé le port de Barcelone ainsi que son activité touristique. Tandis que d’autres ports européens relancent leur transit de bateaux de croisière, l’arrêt total des activités à Barcelone inquiète.
Depuis plus de huit mois, aucun navire de croisière n’a amarré dans le premier port d’Europe. À Barcelone, le secteur du transport maritime réclame une reprise des activités et souligne également « le risque » de perdre sa première place européenne. En effet, dans d’autres ports du vieux continent, notamment à Gênes et à Rome en Italie, l’activité touristique a repris progressivement, mais de nouveaux protocoles sanitaires plus stricts sont appliqués, rapporte le journal el Periódico.
En Espagne, le gouvernement a maintenu l’arrêt des activités touristiques du port, même après la fin du premier état d’urgence. En juin dernier, l’État a également interdit l’entrée des bateaux de croisières internationales dans les ports espagnols.
Port de Barcelone : l’appel lancé par la présidente
Mercè Conesa, présidente du port de Barcelone, demande aux autorités sanitaires de proposer un « calendrier réaliste » pour relancer l’activité des croisières. Selon elle, la baisse du nombre de passagers s’élève à hauteur de 80% depuis le début de la crise sanitaire. Les seuls voyageurs qui transitent dans le port de Barcelone proviennent essentiellement des ferries reliant la capitale catalane aux Îles Baléares et à l’Italie.
Les agences de croisières espèrent également une reprise imminente de leur activité. « Nous sommes dans une situation critique. Nous n’avons aucun client et tout ce que nous avons vendu depuis mars a été annulé » déplore Hugo Iglesias, directeur général de Miramar Cruceros. Le secteur évoque aussi la mise en place d’un plan « clair » établi à l’ensemble du pays pour pallier la perte de 90 % du chiffre d’affaires.
En 2019, le port a généré 9.000 emplois à Barcelone et un chiffre d’affaires de 1.083 millions d’euros. Toujours en 2019, les activités portuaires ont enrichi l’économie catalane à hauteur de 562 millions d’euros.