Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé qu’ «une très grande partie de la population espagnole sera vaccinée, avec toutes les garanties, au premier semestre 2021 ». C’est-à-dire avant l’été.
L’Espagne se placerait ainsi en tête des pays européens pour mener à bien la campagne de vaccination. Seule l’Allemagne ambitionne la même rapidité que l’Espagne.
«Nous travaillons depuis septembre sur ce plan, qui sera approuvé mardi prochain en Conseil des ministres. Nous sommes prêts. Nos prévisions sont que, dans presque tous les scénarios, une part très importante de la population pourra être vaccinée avec toutes les garanties tout au long du premier semestre 2021 » a insisté Pedro Sánchez en déplacement dans la région de La Rioja pour présenter le plan de relance économique.
Le chef du gouvernement a indiqué qu’il y avait un «horizon d’espoir» en raison des derniers résultats du vaccin, mais a souligné que «toute euphorie doit être compensée par la prudence». Sánchez a rappelé que l’Union européenne a déjà signé des contrats avec plusieurs sociétés pharmaceutiques, telles que Pfizer et AstraZeneca, et que les négociations avec Moderna sont « très avancées ». «Nous travaillons à pleine capacité pour que les vaccins soient disponibles le plus rapidement possible» a-t-il garanti.
Réticences
L’Espagne, comme le reste des pays européens, devra faire face à une fronde complotiste ou anti-vaccin d’une partie de la population. Selon un sondage Ipsos paru le 5 novembre dernier et réalisé auprès de plus de 18.000 adultes de 15 pays différents, 46% des Français et 36% des Espagnols n’ont aucunement l’intention de se faire vacciner. Par ailleurs, près de six personnes sur dix vivant en Espagne pensent, que d’une manière ou d’une autre, le vaccin contre la Covid cache une conspiration quelconque. Ce résultat est issu d’une enquête réalisée entre le 30 octobre et le 6 novembre par l’institut 40dB pour le journal El País.