Alors que la mesure du couvre-feu est activée en Espagne, toque de queda en espagnol, retour sur l’origine de ce terme.
Le concept remonterait au Moyen Âge. Le couvre-feu avait pour objectif de protéger les villes du feu, car beaucoup étaient construites en bois. Les habitants devaient couvrir les cheminées, cuisinières et fours durant la nuit, pour éviter toute catastrophe durant leur sommeil. Une cloche sonnait pour indiquer l’heure du couvre-feu. Les braises étaient donc enfermées dans des chaudrons avec couvercle.
Avant d’être une mesure telle qu’on le connaît aujourd’hui, la France instaure « le guet » à la fin du Moyen Âge. Les particuliers devaient surveiller l’apparition d’un danger intérieur ou extérieur. En mars 1363, Paris met en place « le guet nocturne » face aux multiples dangers pouvant survenir.
Le couvre-feu en Espagne
En espagnol, couvre-feu se traduit toque de queda, qui correspond à un coup de cloche indiquant qu’il faut rester à la maison. « Coup de cloche qui marquait l’heure de se retirer chez soi et d’éteindre feu et lumière » précise un ouvrage de référence.
En Espagne, le dernier toque de queda fut instauré par le général Jaime Milans del Bosch y Ussía à Valence, alors que les tanks étaient la rue suite au coup d’État du 23 février 1981. Un communiqué indiquait les règles que devait suivre la population, avec dans l’article 6 un couvre-feu s’appliquant de 21h à 07h. Mais la mesure ne dura que quelques heures, suite à l’intervention du roi Juan Carlos I à la télévision pour confirmer l’échec du coup d’État.