Alors que les cryptomonnaies sont accusées de déstabiliser le système financier mondial, les Etats à divers niveaux, loin de se sentir désemparés, réfléchissent à des solutions diverses afin de contrôler ce phénomène. Au nombre des solutions les plus prometteuses, il y a la création des cryptomonnaies d’Etat. Elles sont différentes des monnaies virtuelles classiques et ont des objectifs tout aussi nuancés. Vous pourrez en savoir plus sur https://coinlist.me/fr/.
Une stabilité financière en déroute ?
Le besoin pour certains Etats de passer à la création de leur propre cryptomonnaie a été inspiré par plusieurs raisons. La première, c’est le refus par les mineurs de lever l’anonymat de leurs monnaies respectives. Le corolaire de cette décision, c’est que les Etats n’ont pas le contrôle sur les monnaies virtuelles, qui rappelons-le, se multiplient.
Donc, pour avoir été incapables d’imposer une interdiction durablement efficace sur l’utilisation des monnaies virtuelles, les Etats les plus farouches, comme la Chine et la Russie ont fini par adopter une autre stratégie, créer leur propre monnaie nationale virtuelle. A ce propos, il faut rappeler que les cryptos ne fonctionnent pas sur le principe de la confiance comme c’est le cas avec les monnaies traditionnelles. Elles fonctionnent sur le principe de preuve de travail ainsi que sur le principe de l’offre et de la demande.
Ce Etat de chose met aussi à mal plusieurs systèmes économiques. En effet, bon nombre d’Etat ont dû faire face à des fuites de capitaux. Par ailleurs, le caractère volatile et imprévisible des monnaies virtuelles fait planer sur elles un sentiment d’insécurité financière pérenne. C’est donc pour autant de raisons que les Etats ont, pour certains en tout cas, initié des projets de créations de cryptomonnaies nationales.
Des cas de monnaies virtuelles nationales qui promettent
Tel que nous l’avons déjà fait entendre, le principal objectif des Etats est avant tout de contrecarrer l’avancement des cryptomonnaies dans le but de stabiliser les monnaies réelles. Ainsi, un pays comme la France, par le biais de la banque centrale d’Europe a déjà mis en place un projet de mise en circulation d’un « euro digital ».
Mais pour d’autres Etats, la question ne se pose pas sous l’angle d’un contrepoids. Il s‘agit plutôt de trouver un moyen de contourner l’hégémonie du dollar américain. C’est le cas du Venezuela qui a mis en place le Pétro pour contrer les effets de l’embargo imposé par les Etats-Unis. C’est aussi le même son de cloche du côté de la Chine qui compte se servir de sa cryptomonnaie pour remettre en cause la domination du dollar.
Caractéristiques de ces cryptos étatiques
Si vous avez l’habitude des cryptos monnaies, alors ne vous attendez à rien de vraiment habituel avec les cryptos émises par les Etats. Même si ces monnaies reprennent le principe de la blockchain, il faut comprendre à leur propos qu’elles visent avant tout un objectif de contrôle, ce qui n’est pas le cas avec les autres cryptos.
Ainsi, vous n’aurez plus droit à l’anonymat qui a tant fait le succès des cryptos et qui les particularise. De même, bon nombre de ces monnaies sont en fait arrimée à des monnaies réelles. Par conséquent, leur évolution ne sera pas la même que celle des cryptos que nous connaissons. Autrement dit, ce ne seront les opportunités d’investissement très rentables tel que l’est le bitcoin ou les autres monnaies dont es valeurs grimpent de manière exponentielle.
Quand Facebook fait trembler les Etats
Déjà, les Etats un peu méfiants vis-à-vis des monnaies virtuelles ; puis le géant Facebook, avec ses plus de 2 milliards d’utilisateurs a mis en ligne le Libra, sa propre cryptomonnaie. Cela a complètement relancé les débats sur la démocratisation de la monnaie virtuelle. Ce que les Etats craignent c’est une perte totale du contrôle qui se traduira par une déstabilisation des systèmes financiers classiques.
En outre, il faut aussi compter avec l’application des blockchains dans différents domaines de la vie. Par exemple, il y a les jeux vidéos, mais aussi et surtout les smarts contrats qui sont entrain de révolutionner la manière de fonctionner des uns et des autres. Il faut dire que malgré les différentes prises de positions et décisions, rien n’est véritablement sûre quand à ce que sera la prise de contrôle de l’Etat sur un domaine qui lui échappe depuis le début.