Coronavirus Catalogne. Ce matin à 10h, le président de la Catalogne Quim Torra a prononcé une allocution officielle devant les médias. Avec un ton très dur, le président catalan a averti que nous étions dans « les 10 jours les plus importants de l’été ».
Quim Torra intime l’ordre à la société catalane de faire un effort collectif pour « inverser une situation très critique ». Et « sinon il faudra reculer » a averti le président dans un sous-entendu évoquant un confinement total. Pour documenter son propos, le chef de la Catalogne a fait un parallèle avec la situation pré-confinement du mois de mars dernier. L’augmentation des foyers et le nombre de personnes contaminées sont les mêmes. Le nombre de contaminations en Catalogne est passé en une semaine de 3485 à 5487. Le nombre de patients hospitalisés en soins intensifs est passé de 57 à 75. La moyenne d’âge des personnes contaminées en Catalogne se situe à 37,5 ans.
La Catalogne va tenter de dépister les cas et les suivre avec 400 agents Covid récemment embauchés. Le président catalan a indiqué qu’il assumerait les décisions nécessaires pour freiner la pandémie « sans avoir la main qui tremble face à aucune pression ou aucun lobby ». Martial, Quim Torra a déclaré de ne pas vouloir « 7000 morts de plus sur la table ».
Coronavirus Catalogne : un relachement
L’analyse faite par le président catalan est que la société se relâche. Tant au niveau des déplacements qui doivent être responsables qu’au rythme de lavage de mains qui ne doit pas aller en diminuant. Le port du masque et la distance sociale doivent rester la norme, a rappelé Quim Torra.
Le week-end à Barcelone et en Catalogne ont été marqués par d’innombrables « botellones », ces rassemblements illégaux à la plage, dans les parcs ou dans les rues consistant à s’enivrer. « Ceci n’est pas une fête, c’est un acte de non solidarité » a condamné Quim Torra.
Face à la France, l’Angleterre et l’Allemagne qui conseillent à leurs ressortissants de ne pas venir en Catalogne, le président catalan s’est adressé aux touristes en anglais pour leur dire que la Catalogne restait une « destination sûre et responsable ». Une conclusion pour le moins paradoxale et contre-disant l’ensemble de son discours.