Cette année, les plages de Barcelone sont particulièrement petites en raison des ravages de la tempête Gloria. Cette situation accentue le problème du respect de la distanciation sociale pour lutter contre la propagation du Covid-19.
Photos: Sonia Cenador
Ce week-end correspondait au premier sans restriction d’horaires pour les Barcelonais. Samedi, la police municipale de Barcelone a fermé quatre plages en raison d’une forte affluence. Nova Icaria, Bogatell, Llevant et Mar Bella dépassaient une occupation de 80% de leur capacité. Les habitants ont pu profiter des plages, mais aussi les redécouvrir. « L’état des plages est catastrophique cette année » confie Sonia, Française à Barcelone.
Sur les plages de Barcelone Nova Mar Bella et Llevant, de petites dunes se sont formées avant d’entrer dans l’eau. Des blocs de béton semblent également abandonnés. En dehors de la capitale catalane, le constat est le même: des plages paraissent plus étroites. À El Masnou, une partie entre rochers et mer a disparu. À l’heure où les habitants doivent respecter une distance sociale de minimum deux mètres sur la plage, leur réduction est donc un problème de taille.
En janvier dernier, la tempête Gloria a causé des dégradations majeures sur le littoral barcelonais. Durant plusieurs jours, les pluies intenses, rafales de vent, fortes houles et chutes de neige ont dévasté les plages. L’Aire Métropolitaine de Barcelone (AMB) estime à 1.750.000 euros de dégâts. « C’est véridique, beaucoup de plages ont perdu en largeur » confie à Equinox Daniel Palacios, responsable des plages à l’Aire Métropolitaine de Barcelone (AMB).
Des plages de Barcelone naturellement réduites
En février dernier, l’expert effectuait déjà un premier bilan: « malheureusement, toutes les plages ont perdu au moins dix mètres de largeur », elles ne retrouveront plus leur aspect d’auparavant. Il explique que les plages du littoral se réduisent de plus en plus chaque année, même sans tempête.
L’exemple le plus frappant reste la plage de Montgat, ayant perdu 70% de sa superficie depuis 2014. « L’urbanisation et la construction des ports empêchent aujourd’hui les plages de se régénérer naturellement, il faut donc les aider en prenant les mesures nécessaires puisque nous avons provoqué cette situation » ajoutait Daniel Palacios.
Fin mai dernier, la Direction Générale de la Côte et de la Mer du ministère de la Transition autorisait les travaux d’une valeur de 1,3 million d’euros pour réparer les dégâts de la plage Mar Bella à Barcelone. Cependant, aucune date n’a été annoncée.