La Rambla de Barcelone a perdu tous ses clients malgré une baisse des prix des restaurants.
Il était un temps, pas si éloigné, où l’argent coulait aussi vite que les mojitos sur la Rambla de Barcelone. A l’exception de quelques notables adresses, la majorité des établissements de restauration de la plus célèbre avenue d’Espagne ont créé un concept singulier : attirer le touriste et rendre le lieu inhospitalier aux Barcelonais. Paëllas surgelées, jarres géantes d’alcool à usage individuel, services déplorables ne trouvent plus preneurs à Barcelone depuis la réouverture des restaurants de la Rambla.
Il faut dire que les patrons de ces lieux ont tout fait pour ne pas attirer le client local : les affiches sont toujours en anglais ; les cocktails kitchs entourés de guirlandes fluorescentes sont toujours en exposition sur les tables ; les serveurs continuent d’alpaguer le peu de passants afin de tenter de les séduire pour déguster les mets savoureux dont le chef de l’établissement, s’il en existe un, a le secret.
Pourtant les prix ont baissé, la paëlla ne coûte plus que 6 euros au lieu des 16 d’avant la crise. La fameuse jarre d’un demi-litre d’alcool ne vaut plus que 3 euros au lieu des 11 pré-coronavirus. Les restaurateurs sont inquiets et déplorent devoir payer jusqu’à 23.000 euros de loyer pour leur local.
Les statues de la Rambla de Barcelone
Les statues vivantes aimeraient également revenir sur la Rambla après s’en être fait expulser par la Guardia Urbana le 25 mars dernier. Les artistes se désolent de n’avoir aucune nouvelle de la mairie de Barcelone annonçant la reprise de leur activité.