Lors d’une vidéo-conférence avec tous les présidents de région, le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé que l’état d’urgence serait prolongé une dernière fois jusqu’au 21 juin. Une annonce confirmée à la mi-journée dans une allocution officielle depuis la Moncloa.
« Nous arrivons à bon port et il n’y aura pas d’autre prolongation » a indiqué le chef du gouvernement. L’état d’exception doit encore être validé par le parlement espagnol mais Pedro Sanchez a déjà négocié les votes nécessaires avec les différents partis politiques. Les 155 parlementaires de la majorité gouvernementale socialistes-Podemos recevront l’appui de la gauche indépendantiste catalane (sous forme d’une abstention) et des nationalistes basques. Les régionalistes et les divers gauche permettront d’obtenir la majorité pour cette prolongation.
En échange de ce soutien, les partis ont obtenu du gouvernement que les exécutifs régionaux puissent piloter la phase 3 du processus de déconfinement. Une étape qui permettra une plus grande mobilité des personnes, l’ouverture des grandes surfaces, celle de l’intérieur des restaurants et des clubs de sports, l’accès aux plages et les réunions de plus de 10 personnes.
Cette sixième et dernière prolongation de l’état d’urgence permettra au gouvernement et aux autonomies locales de mettre en place ces levées de restrictions de manière très progressive, surtout sur les villes de Barcelone et Madrid, foyers de l’épidémie, tout en maintenant la fermeture des frontières et les aides au chômage partiel.