Le constructeur japonais a décidé de fermer son site catalan en décembre prochain, laissant 3500 employés et 25.000 sous-traitants sur le carreau.
La décision, crainte depuis des mois, est finalement tombée : Nissan ferme son usine. Un drame économique pour la Catalogne. Le ministère de l’Industrie espagnol va tenter une ultime négociation, mais peu, sur place, y croient encore. Les employés ont manifesté ce matin à l’annonce de la décision, espérant tirer le maximum du plan social qui leur sera réservé.
Décision de longue date
Bien avant la crise sanitaire, l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi avait déjà décidé de réduire de 20% ses sites de production dans le monde. Capables de produire 7 millions de véhicules par an, ils n’en vendent que 5 millions. La restructuration consisterait à regrouper la production auprès d’un seul constructeur par zone (Renault en Europe) et ainsi réduire ses coûts fixes de 2,5 milliards d’euros. D’une capacité supérieure à 200.000 véhicules, Barcelone produisait actuellement environ 55.000 véhicules par an, 10% de la production européenne. La production sera redistribuée à d’autres sites des partenaires du constructeur japonais, notamment vers des usines Renault en France.