Depuis ce matin, le ministre catalan des Affaires étrangères était sur la sellette après avoir tenté de cacher un scandale sexuel au sein de son cabinet ministériel. Il a présenté ce soir sa démission.
Huit femmes, toutes collaboratrices du département des Affaires étrangères de Catalogne, se plaignent du comportement sexiste de Carles Garcias. L’homme est la main droite du ministre Alfred Bosch. Lors de déplacements officiels ou au siège du ministère rue Pietat à Barcelone, Garcias était coutumier de remarques, allusions et messages à caractère grivois. Le conseiller du ministre s’arrangeait pour rester seul avec ses collègues féminines. Alfred Bosch a limogé son bras droit le 24 janvier dernier, mais une polémique a réussi à naître. Il lui est reproché de ne pas avoir activé le protocole prévu dans ce genre de cas, d’avoir attendu cinq mois avant de se séparer de Carles Garcias et de ne pas en avoir informé le chef du gouvernement catalan Quim Torra.
Campagne électorale
Alfred Bosch, figure de la gauche indépendantiste (ERC), possède une longue expérience dans la vie politique espagnole, barcelonaise et catalane. Polyglotte parlant couramment le français, l’anglais, l’italien, l’homme s’est retrouvé dans le viseur de Junts Per Catalunya, le parti de Carles Puigdemont. Le président Quim Torra est monté en première ligne pour mettre une pression maximale sur ERC et réussir à faire expulser de son gouvernement Alfred Bosch. La Catalogne se prépare à une grande campagne électorale où ERC et Junts Per Catalunya se placent en concurrence. Le nom du remplaçant d’Alfred Bosch n’est pas encore connu à l’heure où nous écrivons ces lignes.