La mairie de Barcelone refuse la construction d’une succursale du célèbre musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg sur le port de Barcelone. Madrid tente de prendre la relève.
Le conseil municipal de Barcelone a répondu «non» à la proposition de construction d’une succursale du musée de l’Ermitage sur la nouvelle entrée du port. La mairie livre ses conclusions en s’appuyant sur quatre rapports. Les équipes d’Ada Colau pensent que le projet de l’Ermitage n’est pas viable d’un point de vue urbain, de mobilité, économique et culturel.
Installé dans un cul-de-sac sur le port, le musée pourrait poser des problèmes de sécurité avec un trop plein de piétons et de voitures particulières indiquent les rapports de la mairie qui prévoient également une surcharge des transports collectifs. Par ailleurs, les rapports concluent que la Barceloneta est déjà « une zone suffisamment soumise à la pression touristique » et, en ce sens, la maire adjointe en charge de l’urbanisme Janet Sanz a invité les promoteurs de l’Ermitage à trouver un autre emplacement pour implanter leur musée. L’un des rapports propose les environs du World Trade Center, du Forum, des Tres Xemeneies ou du Parc de la Barceloneta.
Madrid en embuscade
Sans attendre, un nouvel emplacement, la mairie de Madrid est venue faire des appels du pieds aux promoteurs de l’Ermitage pour construire le musée dans la capitale de l’État espagnol. La maire de Madrid adjointe en charge de la culture, Andrea Levy, contactera les responsables du musée dans les prochaines semaines pour évaluer la «pertinence» du projet et la possibilité qu’il puisse être installé à Madrid. « Qu’elle aboutisse ou non, la décision de Madrid sera toujours étrangère à des raisons sectaires, pas comme à Barcelone » affirment des sources proches de la mairie espagnole.
Il y a une quinzaine de jours, la mairie de Madrid avait tenté une approche envers les organisateurs du World Mobile Congress pour chiper l’événement à Barcelone. Les organisateurs ont opposé une fin de non recevoir.