La justice espagnole soupçonne un groupe d’espions russes d’attaquer l’Espagne pour déstabiliser l’État à travers le conflit catalan. Les indépendantistes ne seraient pas associés à l’opération.
L’enquête ouverte par l’Audience nationale, dans l’affaire des indépendantistes accusés de terrorisme, prend une tournure inattendue. Le juge Manuel García-Castellón enquête sur une unité de renseignement militaire russe vouée à une tentative de déstabilisation politique en Espagne. Selon Carlota Guindal, journaliste judiciaire de La Vanguardia, la justice espagnole pourrait prouver de façon indirecte qu’un groupe du département du renseignement central de Russie aurait commis diverses attaques, notamment informatiques, pour nuire à l’Espagne via le conflit catalan.
Même si l’indépendantisme cherche ouvertement des appuis internationaux pour sa cause, ces attaques ne sont pas coordonnées avec les nationalistes catalans croit savoir la justice. La défense de l’indépendance catalane n’est pas un but de ce groupe, qui cherche les faiblesses de toutes les nations européennes pour les attaquer. Les méthodes utilisées sont avant tout digitales: réseaux sociaux, applications et piratages informatiques. Elles avaient pour objectif de faire augmenter la tension face au référendum du 1er octobre 2017.
En parallèle, ce groupe russe est également soupçonné par la France d’avoir agi de la même manière, dans le conflit opposant les Gilets Jaunes au gouvernement d’Emmanuel Macron.