Nouvel impôt et moins d’avions, Barcelone contre la pollution

Face à la dramatique dégradation de la qualité de l’air à Barcelone, la mairie et la Generalitat prennent des mesures notamment fiscales. 

Barcelone étouffe. Le port et ses quatre millions et demi de passagers représentent 40% la pollution de la ville. 50% de l’air toxique provient de la circulation, particulièrement celle des véhicules privés, et 10% vient des émissions des usines.

Selon une étude de la mairie, Barcelone est une des villes européennes avec une densité de circulation les plus hautes d’Europe, avec presque 6.000 véhicules par km2. C’est deux fois plus qu’à Madrid et trois fois plus qu’à Londres. Et alors que seuls 24% des déplacements dans la ville s’effectuent en transports privés, ils occupent un espace beaucoup plus grand que celui réservé aux transports publics.

Pour ne pas s’asphyxier complètement, la Mairie de Barcelone et le gouvernement de Catalogne prennent enfin des mesures. La plus radicale est la création en janvier prochain de la zone de basses émissions qui exluera de l’aire métropolitaine entre 50.000 et 125.000 véhicules. Une mesure soutenue par 85% des Catalans selon une étude de la Generalitat.  En contrepartie, les propriétaires de véhicules polluants se verront offrir des abonnement gratuits dans les transports en commun.

Nouvel impôt

Pour décourager encore plus les pollueurs, le gouvernement de Catalogne va mette en place un impôt progressif à partir de novembre de l’année prochaine. Plus une voiture dégrade l’environnement, plus le chauffeur devra payer un tribut.

Les voitures émettant jusqu’à 119 grains de dioxyde de carbone débourseront 7 euros à compter de 2020. Ceux qui dépassent ce seuil d’émission devront payer 11 euros la première année et 34 euros l’année suivante. Pour ceux qui dépassent les 170 grammes de CO2 émis, l’impôt en 2019 sera de 32 euros et celui de 2020, de 66,5 €. Des sommes globalement dérisoires par rapport à l’impact sur dégradation environnementale de ces véhicules.

Plus de mesures

La mairie de Barcelone va augmenter le prix des places de stationnement jusqu’à 4 euros par heure et supprimer la gratuité entre 12h et 14h. Ada Colau propose également la suppression du diesel. Une mesure appuyée par son homologue de Paris, Anne Hidalgo. La mairesse souhaite également la disparition des sacs plastiques à usage unique. Ainsi qu’une réduction des vols de l’aéroport de Barcelone lorsque le trajet est plus rapide en train. Par exemple, un Barcelone-Madrid ou Barcelone-Montpellier serait amené à disparaître. Des mesures qui restent pour l’instant à l’état de projets et devront être votées au conseil municipal.

Lire aussi : Trop de croisières, trop de voitures: Barcelone étouffe sous la pollution

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