Les 7 indépendantistes accusés de terrorisme vont en prison

barcelone

Le juge de l’Audience Nationale, Manuel García-Castellón, a envoyé en prison préventive les sept indépendantistes arrêtés lundi par la Guardia Civil, soupçonnés de prévoir des actions qualifiées de terroristes par le parquet.  Deux autres ont été remis en liberté et l’affaire classée sans suite.

Deux des personnes placées en détention ont reconnu avoir acheté du matériel pour préparer des explosifs afin de « faire du bruit » mardi prochain lors de la commémoration du second anniversaire du référendum catalan. Cinq autres n’ont pas accepté de témoigner devant le juge comme la loi leur permet. Ils ont simplement répondu aux questions de leur avocat pour nier les accusations qui leur avaient été faites. Ils ont fait valoir être des gens pacifiques et sans aucun rapport avec une possession de matériel explosif.

Le juge les a tous inculpé d’association terroriste « dans le but de renverser l’ordre constitutionnel et de porter gravement atteinte à l’ordre public ». Le magistrat estime que, d’après les procédures menées jusqu’à présent, il semblerait que les sept personnes arrêtées fassent partie d’une « organisation à structure hiérarchique destinée à établir la République catalane par tous les moyens y compris les plus violents. » Afin de justifier la prison, le juge souligne la gravité des peines prévues dans les crimes qui leur sont imputés, la capacité de détruire les preuves dont disposeraient les détenus s’ils étaient libérés et la possible fuite des prévenus.

Un complot de l’Espagne selon les indépendantistes

Pour les leaders indépendantistes, cette opération a pour unique but d’intimider le mouvement à quelques jours de l’anniversaire du référendum. Le président catalan Quim Torra a ainsi estimé que l’Espagne “essaie de construire un récit de violence avant les sentences” mais qu’elle “n’y arrivera pas; le mouvement indépendantiste est et sera toujours pacifique”.

Le parlement réuni en séance plénière a stoppé ses travaux à l’annonce de l’incarcération des présumés terroristes. La majorité indépendantiste a entonné le cri de « Liberté » provoquant la colère du porte-parole de Ciutadans Carlos Carrizosa. Une discussion tendue a eu lieu entre ce dernier et l’ancien candidat à la municipale de Barcelone Ernest Maragall. Le chef de Ciutadans sera finalement expulsé de l’hémicycle après 4 rappels à l’ordre du règlement par le président Roger Torrent. Dans le désordre le plus total, les indépendantistes ont quitté la séance.

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