Nouveaux éléments dans l’enquête des attentats de Barcelone et Cambrils

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À l’approche du second anniversaire des attentats de Barcelone et Cambrils, la police catalane révèle les échanges téléphoniques entre les djihadistes le jour du drame.

Les 17 et 18 août 2017, Barcelone et Cambrils vivaient le pire. Les attentats ont fait 16 morts et une centaine de blessés. Le premier a eu lieu dans la capitale catalane vers 17h, où une fourgonnette conduite par Younes Abouyaaqoub a entamé une course folle sur la Rambla pour foncer sur les passants. Vers minuit, un autre véhicule occupé par cinq terroristes a roulé à toute allure sur des piétons à Cambrils, station balnéaire à 120 km au sud-ouest de Barcelone. Quatre djihadistes ont été abattus par la police et un cinquième placé en détention succomba à ses blessures. Quant au chauffeur de la Rambla, il fut abattu par la police que le 21 août à Subirats à 50 km de Barcelone, ville où il a été localisé par un habitant.

Les enquêtes sur les attaques se poursuivent. Les Mossos d’Esquadra ont réussi à obtenir la majorité des conversations qu’ont eu les terroristes le jour de l’attentat de Barcelone. La police catalane a pu accéder aux échanges en récupérant les téléphones portables trouvés dans les véhicules utilisés sur la Rambla, à Cambrils et dans la maison d’Alcanar. Située dans la province de Tarragone, cette dernière servait de base des opérations. Les agents de police ont identifié treize numéros « conspiratifs » différents selon leurs propres termes. Ces éléments ont été analysés et réunis dans des rapports sur les indices technologiques, transmis au juge de l’Audience Nationale Fernando Andreu.

« Je ne suis pas prêt »

Dans l’une des conversations WhatsApp du 17 août 2017 aux alentours de 9h50, Moussa Oukabir dit à Mohamed Hichamy que son frère Driss « a réfléchi à la question et fait marche arrière », affirmant qu’il n’est pas prêt. Selon les Mossos, « dans cette conversation, il est clair que Driss Oukabir était au courant des projets du groupe de jeunes de Ripoll. Il savait parfaitement que parmi ces plans, il était prévu de mener une ou plusieurs actions violentes contre la population. Mais au moment de les exécuter, il a reculé en affirmant qu’il n’était pas préparé ». Mohamed Hichamy aurait appelé trois fois son frère Driss à 9h21, 9h22 et 9h41, avant d’informer les autres de la situation. À l’heure actuelle, Driss Oukabir est toujours en détention provisoire, depuis août 2017.

D’autres dialogues prouvent que Younes Abouyaaqoub et Mohamed Hichamy ont loué une fourgonnette la veille du drame, et une seconde le lendemain à 13h10 à Parets del Vallès. Ils se dirigaient ensemble vers Alcanar dans les véhicules différents le même jour. Ils s’appelaient sur le chemin, notamment pour savoir sur quelle aire d’autoroute s’arrêter pour prier, mais se trompaient de points de rendez-vous.

Reconstituer les conversations entre les terroristes a permis de comprendre à la police leur façon d’agir au cours des mois précédents les attaques. L’an dernier, à l’approche du premier anniversaire des attentats, les Mossos d’Esquadra avaient diffusé des photos glaçantes des terroristes préparant des explosifs dans la maison d’Alcanar.

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