Les indépendantistes préparent la mobilisation qui va rythmer la fin du procès des ex-dirigeants catalans à Madrid.
Barcelone va-t-elle revivre les manifestations monstres qui ont marqué l’automne 2017? C’est ce que souhaitent les dirigeants indépendantistes, même si les militants sont essoufflés et que les derniers rassemblements ont été moins massifs que prévus. La fin du procès judiciaire contre le gouvernement Puigdemont, qui devrait se tenir mercredi ou jeudi, est la date en rouge du calendrier indépendantiste.
Demain mercredi, l’association indépendantiste Omnium installera devant l’Arc de Triomf à Barcelone un écran géant pour suivre en direct les déclarations finales des accusés depuis le Tribunal suprême à Madrid. Les prévenus risquent entre 17 et 25 ans de prison. Chacun des 12 accusés aura 15 minutes pour livrer sa conclusion. Une fois les déclarations achevées, mercredi soir, ou jeudi soir en cas de retard, les indépendantistes sont invités à se rassembler à 20h dans chaque municipalité de Catalogne.
A Barcelone, un rassemblement est prévu sur la Plaça Catalunya, organisé par les partis politiques Junts per Catalunya, ERC et la CUP ainsi que par les associations ANC et Òmnium Cultural.
Que faire après la sentence?
L’ampleur de la mobilisation sera un test pour le président catalan Quim Torra qui prévoit une action de grande envergure à l’automne quand la sentence tombera.
Comme souvent, les différents secteurs de l’indépendantisme ne sont pas d’accord entre eux. Pour savoir quelle réponse apporter aux peines de prisons qui seront annoncées, l’ANC propose de « revendiquer la déclaration d’indépendance proclamée le 27 octobre 2017 ». Une voie qui est aussi envisagée par le président Torra lui-même. Les plus modérés proposent, une fois le verdict connu, de dissoudre le parlement catalan pour convoquer des élections législatives. En espérant que l’indépendantisme dépasse, pour une fois, les 50% dans les urnes.
