Cuisiner avec ses tomates du jardin, cultiver ses propres fraises, un rêve à Barcelone? Plus tellement. Désormais on ne compte plus les initiatives pour verdir la ville. De quoi ravir les citadins à la main verte.
Photo:JP/Equinox
Manger plus bio, plus local, savoir ce que l’on a dans l’assiette, ça passe aussi par cultiver ses propres fruits et légumes. Mais en ville, difficile d’avoir son potager. Pourtant à Barcelone, les habitants en mal d’espaces verts peuvent profiter de potagers, participatifs ou privés, ou même transformer leur balcon en jardin urbain.
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Qui sont ces nouveaux cultivateurs en herbe? Beaucoup de jeunes, selon les entreprises du secteur. « Ce sont surtout des personnes d’entre 25 et 35 ans, et souvent avec de jeunes enfants » nous explique un employé d’une société louant des parcelles dans la banlieue de Barcelone.
Les parcelles à louer
La solution la plus complète : la location d’une parcelle de terre. Huerto en alquiler propose des terrains à Viladecans et à Cornellà del Llobregat, à une trentaine de minutes du centre de Barcelone en transports en commun. Avec 35€ par mois, les jardiniers pourront s’offrir 30 mètres carrés d’espace vert. Il faut compter 50€ par mois pour une surface de 60 mètres carrés.
À partir également de 35€, El Meu Hortet, une ferme à 30 minutes de Barcelone, propose des parcelles de terre d’environ 50 mètres carrés. Ici comme pour Huerto en alquiler les terres sont préparées, l’eau est comprise dans le prix, et des espaces communs de détente sont à la disposition des apprentis maraîchers.
Les associations de quartier
Les retraités barcelonais à la main verte bénéficient d’un programme spécial mis en place par la mairie qui leur donne accès à un potager de 25 à 40 m² pour 5 années de culture obligatoirement biologique. Le réseau de jardins urbains de Barcelone a été créé pour intégrer socialement les plus de 65 ans, tout en créant de nouveaux espaces verts publics dans la ville. Des activités éducatives et culturelles ont lieux dans ces vergers citadins. Un excellent moyen de contribuer à la solidarité intergénérationnelle au sein d’un quartier.
Des potagers participatifs et des associations ont vu le jour, dans certains quartiers de Barcelone, pour donner accès à tous les habitants à un bout de terre à cultiver. Une carte (qui n’est pas très à jour mais donne quelques pistes) recense tous les jardins urbains de la ville. Par exemple l’association Can Roger, près de la Sagrada Familia est à mi-chemin entre le lieu social, culturel et artistique et un potager. Elle propose de réunir tous les habitants du quartier autour du jardinage tout en fournissant des repas aux plus vulnérables.
Jardiner à la maison
Pas besoin de 30 mètres carrés de culture? Pour les débutants, autant commencer par aménager son balcon ou sa terrasse. En installant des bacs remplis de terreau, et en multipliant les surfaces de culture, on peut vite rentabiliser son jardin urbain. À Barcelone, Huertocity aide à l’aménagement de balcons, terrasses, jardins et patios en potager. Chaque semaine ou chaque mois, les jardiniers de l’entreprise proposent de venir s’assurer que les tomates, les carottes et le basilic poussent correctement. Avec leur projet « potagers dans le ciel », ils se sont présentés comme les spécialistes de la transformation d’un toit en espace vert.
Bon à savoir, la mairie accorde aussi des subventions, sous conditions, aux habitants qui aménagent leur toit en jardin urbain, à travers l’Instituto Municipal del Paisaje Urbano y la Calidad de Vida (IMPUCV).
Enfin pour ceux qui ne veulent pas mettre la main à la pâte, des entreprises proposent également de récupérer un panier composé de fruits et légumes de saison bios. C’est le cas de Nicoverd, un potager écologique monté par le Français Nicolas Loiseau qui livre à divers endroits de Barcelone.