Les clubs Shôko, Carpe Diem, Pacha et Opium devraient bientôt fermer leurs portes selon une annonce de la mairie de Barcelone.
La mairie de Barcelone a ordonné la fermeture provisoire des discothèques du front de mer. Suite à une inspection technique, elle informe que les clubs Shôko, Carpe Diem, Pacha et Opium ne remplissent pas les normes de sécurité. Concrètement, des obstacles empêchent l’accès aux sorties de secours et il manque des extincteurs. La fermeture provisoire, pas encore effective, devrait durer entre quinze jours et six mois.
Fermeture des discothèques
Toutefois, l’adjointe au maire en charge du quartier de Ciutat Vella, Gala Pin, s’est montrée confiante quant à la fermeture définitive de ces établissements. En effet, la municipalité s’est mise en relation avec le ministère de l’Équipement espagnol pour que les licences d’exploitation de ces établissements soient retirées. Depuis 1989, époque des Jeux Olympiques, les établissements disposaient d’une concession valable trente ans qui se termine fin juin prochain. Le terrain appartenait à l’Espagne qui a décidé d’en céder les droits à la mairie de Barcelone.
Les équipes d’Ada Colau, avec cette nouvelle prérogative, souhaitent expulser les discothèques. Cependant il faudra attendre le 21 juin, après les élections municipales, afin que soit signé définitivement la fermeture. Le candidat favori des sondages à la mairie de Barcelone, l’indépendantiste de gauche, Ernest Maragall, va dans le même sens que Colau. Contacté par Equinox, il estime que « huit discothèques face à la plage n’aident pas au mieux vivre-ensemble ». « Ce n’est pas un bon modèle pour la ville » ajoute le candidat.
La mairie a expliqué qu’elle avait un accord avec le ministère de l’Equipement espagnol pour transformer ces emplacements par les équipements du centre d’investigation scientifique. Le gouvernement a toutefois démenti cette information et a indiqué que, même si des discussions étaient actuellement en cours, aucun accord définitif n’avait été signé.
Prudence du monde de la nuit
De son côté, le vice-président du syndicat des discothèques de Barcelone Ramon Mas indique à Equinox « qu’il faut rester prudent ». Selon ce professionnel de la nuit, les patrons de discothèques ne vont pas jeter l’éponge aussi facilement et devraient chercher une négociation avec la mairie afin de continuer leurs activités. Ramon Mas, qui connaît la nuit de Barcelone depuis les années 80, affirme que l’on ne peut pas fermer du jour au lendemain des établissements si symboliques de Barcelone.
Les discothèques concernées, quant à elles, ont fait part de leur stupéfaction à Equinox, ayant appris via les médias la demande de fermeture de la mairie. Ces boîtes qui se battent pour attirer le plus de touristes dans leur établissement ont expliqué à notre rédaction qu’elles allaient s’unir afin de mettre en place une action commune et ne pas mettre la clé sous la porte.
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