Déclaration d’indépendance – Les Mossos étaient prêts à arrêter Puigdemont

Le chef mythique des Mossos d’Esquadra, véritable légende indépendantiste, vient de charger contre son propre camp devant les juges du Tribunal suprême. Le

Pour avoir empêché que les Mossos d’Esquadra utilisent la violence le 1er octobre 2017 lors du référendum, le chef de la police catalane de l’époque Josep Lluís Trapero était jusqu’à aujourd’hui une idole au sein des milieux souverainistes.

Trapero était en fait une bombe à retardement. Aujourd’hui, l’ancien chef des Mossos comparait devant le tribunal en qualité de témoin pour donner sa version des faits sur le référendum et ses préparatifs. Et celui qui risque 11 ans de prison dans un second procès qui aura lieu après celui des ministres de Puigdemont fait exploser son propre camp.


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Probablement dans l’une des déclarations les plus importantes de ce procès, Trapero a accablé son ministre de l’époque : Joaquim Forn en charge de l’intérieur. Forn en détention préventive depuis un an et demi et risquant 17 ans de réclusion pour les délits de rébellion et sédition. Le décrivant comme un homme politique ayant une pointe d’irresponsabilité, un jusqu’au-boutiste indépendantiste ayant abîmé l’image de la police, Trapero a sans doute alourdi la sentence qui attend Joaquim Forn.

Par ailleurs, Trapero a dévoilé devant le tribunal une information qui risque de susciter l’émoi au sein du monde indépendantiste : la police catalane avait un plan pour arrêter Carles Puigdemont le jour de la déclaration d’indépendance. Le major des Mossos a déclaré que, si cela était jugé nécessaire, les Mossos disposaient d’un « dispositif prêt » pour arrêter le 27 octobre 2017 le président de la Generalitat de l’époque, Carles Puigdemont, et son gouvernement.

Selon sa version, l’arrestation avait été programmée deux jours auparavant, mais elle ne s’est pas matérialisée car personne ne l’a finalement ordonnée. Trapero a ajouté que le jour de la déclaration unilatérale d’indépendance, il s’était mis à la disposition du procureur et du président de la Cour supérieure de justice de Catalogne (TSJC), pour ce dont ils avaient besoin car la situation était « grave ».

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