Seuls 13% des Barcelonais envisagent de voter pour Manuel Valls

Nouveau mauvais sondage pour Manuel Valls, qui arriverait 4e de l’élection municipale avec seulement 13% des suffrages. 

Depuis six mois, Manuel Valls bat campagne en enchaînant interview et déplacements sur le terrain. Pourtant, l’aspirant à la mairie de Barcelone peine à convaincre si l’on en croit les différents sondages. L’ancien Premier ministre français oscille entre la troisième et quatrième place selon les enquêtes publiées depuis l’annonce de la candidature de Manuel Valls.

Time Consultant vient de sortir son baromètre pour le pure player Cronica Global et annonce un score de 13,3% de votants pour Manuel Valls, plaçant le candidat à la quatrième place de l’élection municipale qui aura lieu le 26 mai prochain.

La précédente édition du baromètre de Time Consultant offrait en novembre dernier 15%, soit un recul de 1,4% pour l’ancien ministre de l’Intérieur. Candidat soutenu par le parti de droite Ciutadans, Manuel Valls obtiendrait six sièges au conseil municipal, soit un siège de plus que dans le consistoire sortant. Carina Mejias, avocate non connue du grand public avait obtenue en 2015 pour Ciutadans 12,2%. Manuel Valls n’augmenterait quasiment pas le résultat du parti orange.

L’indépendantiste Ernest Maragall en 1ère place

C’est l’indépendantiste de gauche Ernest Maragall qui remporterait l’élection avec 25,6% et douze conseillers, suivi de l’actuelle maire de Barcelone Ada Colau, avec 19,4% et neuf conseillers. Ainsi, les deux forces de gauche pourraient former une alliance pour gouverner la mairie avec une coalition de 21 conseillers municipaux, le seuil de la majorité absolue.

Un pacte qui laisserait Jaume Collboni le bec dans l’eau, le socialiste étant ouvert à une alliance avec soit Ada Colau, Ernest Maragall ou Manuel Valls. Avec 13,6%, Jaume Colloboni obtiendrait six conseillers.

L’indépendantiste de centre droit Elsa Artadi, qui serait en binôme avec le candidat incarcéré l’ancien ministre de l’Intérieur catalan Joaquim Forn, obtiendrait 11,6% et cinq sièges. Les indépendantistes d’extrême gauche de la CUP auraient 6,6% et trois sièges.

Les conservateurs du Partido Popular (PP) obtiennent 4,6% et ne franchissent pas la frontière des 5% pour avoir une représentation municipale. Manuel Valls met la pression au candidat du PP, l’entrepreneur Josep Bou, pour que celui-ci retire sa candidature et rejoigne Manuel Valls.

Or, la droite dure et nationaliste qui suit Bou a un blocage avec Manuel Valls: trop français, trop à gauche, trop catalanophone, trop anti-Vox le parti espagnol cousin du Front National.

Pour gagner la mairie, une source proche de Manuel Valls explique à Equinox que l’ancien Premier ministre ambitionne de remonter dans les sondages et de finir comme la liste ayant reçue le plus de suffrages. Valls souhaite utiliser son influence médiatique pour empêcher la gauche de Colau de pactiser avec les indépendantistes et ainsi de se faire investir maire. Un scénario qui reste compliqué à mettre en place. Les connivences et liens entre Ada Colau et le monde indépendantiste de gauche sont en place depuis un certain temps.

D’une manière surprenante, Manuel Valls s’est offert une tournée médiatique en France cette semaine. En pleine campagne électorale, où chaque jour compte, ce choix surprend. D’autant plus que Manuel Valls avait fait ses adieux sur France Inter et BFMTV le 1er octobre 2018.

Il semblerait que l’ancien Premier ministre ne veuille pas qu’on l’oublie en France, au cas où l’élection de Barcelone tourne mal pour lui.

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