Barcelone pourrait voir sa plage engloutie par la mer d’ici 2100. C’est ce qu’a avancé un groupe de scientifiques lors de la Biennale de la Ville et de la Science de Barcelone.
Le réchauffement climatique pourrait faire disparaître les plages de Barcelone dans quelques décennies. Cette analyse a été annoncée pendant une activité intitulée « Linea Blava » organisée par la Biennale de la Ville et de la Science de Barcelone. Du 7 au 11 février 2019, l’événement a réuni 11.000 personnes autour du thème de la science, de son rôle et de son lien avec la citoyenneté, offrant 70 activités de vulgarisation scientifique dans tout Barcelone.
Lors de cette activité sur la plage de Barcelone, parents et enfants devaient placer des panneaux sur la plage montrant les futures limites côtières pour 2035, 2050 et 2080. Le panneau de 2100 n’a pas été installé dans le sable, car selon le scientifique Ricard Solé, d’ici 2100 « Barcelone n’aura plus de plage ».
Le quartier de la Barceloneta en danger
Jordi Salat i Umbert, océanographe et mathématicien du CSIC (Conseil supérieur de la recherche scientifique), a expliqué que depuis 1700, le niveau de la mer a augmenté de environ 20 centimètres. D’ici 2100, l’augmentation prévue est de 1,2 mètres soit 6 fois plus en seulement 80 ans. D’ici là, l’eau aura inondé le quartier de Barceloneta. Les infrastructures de la ville, comme le métro, seront affectées par la montée du niveau de la mer. La promenade maritime pourrait aussi se rompre si des orages violents provoquant des vagues de plus de 2 mètres survenaient.
Le scientifique Gonzalo Simarro, de l’Institut de Ciències de la Mer, explique qu’il faut augmenter les investissements pour pouvoir maintenir les usages actuels. Sinon, très vite, les Barcelonais, les vacanciers, les sportifs et les enfants ne pourront plus profiter ni de la plage, ni de la promenade maritime. Mais aucun aménagement urbain ne pourra stopper réellement la montée de la mer.
Le groupe de scientifiques a fini son intervention en rappelant que l’essentiel est de bien comprendre que des vies humaines sont en danger et que certains pays comme le Bangladesh tendent à disparaître avec la montée des eaux, conséquence du réchauffement climatique.