La French Tech de Barcelone perd ses financements publics

Le hub barcelonais, qui faisait partie des 10 hubs labellisés dans le monde et bénéficiait ainsi d’un financement public, devra trouver ses propres ressources. 

« Pour moi, cela a toujours été un projet, pas un travail, et aujourd’hui la French Tech a rempli sa première mission : donner de la visibilité aux startups françaises » assure, philosophe, Christian Marion. Directeur du hub barcelonais depuis sa création en 2016, le Français a été remercié en décembre dernier faute de financements.

Une dizaine de French Tech hubs à l’étranger étaient soutenus par la France, dont trois en Europe : Londres, Berlin et Barcelone. La contribution se limitait à couvrir le salaire d’un directeur, chargé d’accompagner les startups françaises sur place et de créer du lien au sein de l’écosystème local. Pour accéder au financement, la structure devait obtenir le label French Tech Hub, un Saint-Graal difficile à décrocher, laissant de côté des dizaines de communautés french tech de l’étranger, comme celle de Madrid, forcées de trouver leurs propres financements. « Maintenant, tout le monde est au même niveau, celui de la communauté non financée, explique Nasser El Mamoune, directeur de Business France à Barcelone,  les hubs ont été accompagnés et financés pendant trois ans, maintenant les membres doivent s’approprier leur structure »

La promesse d’un fonds de soutien

Le gouvernement français a toutefois promis la mise en place d’un nouveau fonds de soutien, dont on ne connait ni le montant ni les modalités, pour appuyer des projets ponctuels parmi les communautés french tech de l’étranger. Des outils de communication et un site web commun seront également mis à disposition. « Il s’agit simplement d’une nouvelle organisation, même s’il y a bien sûr une tendance générale à la rationalisation des dépenses publiques » poursuit Nasser El Mamoune.

Quel avenir pour la French Tech de Barcelone? « La réflexion est encore en cours, répond Christian Marion, qui veut continuer de s’impliquer en tant que bénévole, cela pourrait évoluer vers un modèle plus associatif ». Même flou du côté de Business France. « Il faudra des volontaires pour animer la communauté, et pourquoi pas des partenaires et des sponsors pour aider au financement » suggère Nasser El Mamoune. En attendant, les startups françaises de Barcelone sont invitées demain à la Nuit des Idées organisée en partenariat avec le French Tech Hub de Barcelone, sur le thème de l’uberisation de l’économie. « J’ai passé beaucoup de temps à monter cet événement, alors je ne vais pas le manquer, confie l’ex-directeur, après on verra comment tout cela évolue ».

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