Les précipitations ont été particulièrement fréquentes au cours des derniers mois à Barcelone. Conséquences du réchauffement climatique ou pur hasard? Eléments de réponse.
Photo: Alfons Puertas
17 août, 31 août, 6 septembre, 14 octobre. Barcelone a vécu quatre épisode de pluie intense en seulement deux mois, après un printemps également pluvieux. Les communes du Prat de Llobregat et l’Hospitalet de Llobregat ont aussi été touchées, tandis que les quartiers de Sants-Montjuic, Corts, Sarrià-Sant Gervasi et de l’Eixample ont été les plus affectés dans la capitale catalane.
Selon le service météo catalan, la moyenne annuelle des précipitations à Barcelone se situe habituellement entre 550 et 600 litres par mètre carré. Avant la tempête de ce dimanche soir, les pluies accumulées depuis le 1er janvier 2018 avaient déjà dépassé les 710 litres par mètre carré. Du jamais vu depuis 2011, d’autant que les trois dernières années avaient été exceptionnellemen sèches (330 litres/m2).
Climat méditerranéen
Contacté par Equinox, le météorologue Aleix Serra assure que ces perturbations ne peuvent pas être attribuées au changement climatique. « Les orages violents en automne sont une caractéristique du climat méditerranéen, explique-t-il, les panoramas climatiques actuels entraînent une possible réduction de la précipitation annuelle mais aussi une plus forte probabilité de pluies extrêmes. » Pour l’expert, les deux derniers mois de forte instabilité atmosphérique sont « probablement dus au hasard ».
Hier lors de la tempête Leslie, de fortes pluies et des rafales de plus de 80 kilomètres/heure se sont abattues sur Barcelone, mais c’est dans la Catalogne intérieure que les précipitations ont été les plus intenses (Osona, Ripollès, Baix Penedès). Les prévisions indiquent une amélioration en début de semaine, mais le retour de la pluie dès mercredi ou jeudi.