Vendeurs ambulants à Barcelone: l’agression de trop

Suite à l’agression d’un touriste place Catalunya par des vendeurs ambulants, la polémique ne désemplit pas à Barcelone. Plusieurs commerçants demandent des mesures urgentes pour stopper la vente illégale. 

Mercredi 1er août aux alentours de 21h20 a éclaté une violente bagarre sur la place Catalunya, en plein centre de Barcelone. Sur Twitter jeudi deux vidéos circulaient, sur lesquelles on pouvait voir un groupe de vendeurs ambulants agresser un touriste américain. Des images choquantes, reprises par la Vanguardia, sur lesquelles on voit le déplacement de la bagarre, jusqu’à un vendeur qui se jette sur le touriste avec une ceinture à la main. L’homme agressé a été hospitalisé pour une blessure au crâne.

Toutefois, les tenants et aboutissants de la bagarre restent encore flous. Plusieurs sources policières s’accordaient à dire que la victime s’était interposé dans une discussion animée entre une femme et des vendeurs ambulants. Aujourd’hui, les Mossos d’Esquadra ont annoncé qu’ils venaient d’ouvrir une enquête pour éclaircir les faits.

Ras-le-bol des commerçants

Cette agression en centre-ville de Barcelone relance vivement la polémique sur les vendeurs ambulants. Depuis plusieurs années, certaines personnalités politiques, habitants et associations se plaignent de la vente illégale, connue aussi sous le nom de Top Manta. Ils considèrent que la mairie ne mène pas assez d’actions pour freiner voire stopper le phénomène. Les vendeurs ambulants se placent toujours à des endroits très fréquentés de Barcelone, comme la place Catalunya, la Rambla, en bord de mer ou dans le métro.

La Fondation Barcelona Comerç exige « une action urgente et effective » contre la vente illégale car cette présence cause du tort aux commerçants et citoyens. Salva Vendrell, le président de la fondation, souligne qu’en plus d’affecter les activités commerciales, elle touche également au « vivre-ensemble et à la sécurité » des habitants et touristes. L’association des commerçants RetailCat condamne également la vente illégale, en précisant qu’aucune ville ne peut permettre une telle occupation de la voie publique. Quant à la Plateforme des personnes touchées par le Top Manta, elle dénonce « l’impunité » des agresseurs.

Le syndicat de la Restauration de Barcelone a demandé à la maire Ada Colau de convoquer rapidement le conseil de sécurité de la ville. Il ajoute que Barcelone fait face « à une hausse de l’agressivité des vendeurs ambulants » ce qui donne « une image très négative de la capitale catalane dans le monde ».

Vague de critiques des politiques

Côté politique, les opposants d’Ada Colau ne sont pas fait attendre pour critiquer l’actuelle maire. Alfred Bosch, président du groupe d’ERC a déclaré que « Colau ne gouverne pas et que les citoyens sont ceux qui doivent lutter pour mettre de l’ordre ». Quant à Alberto Fernández du PP, il accuse Ada Colau de passer sous silence les faits.

Du côté de la municipalité, seule l’adjointe au maire Laia Ortiz a écrit hier sur son compte Twitter qu’il fallait attendre l’enquête de la police catalane et que toute agression était condamnée à Barcelone.

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