Le week-end dernier, qui marquait les festivités du Carnaval, a été particulièrement meurtrier sur les routes catalanes, avec neuf morts, dont deux jeunes filles de 16 et 21 ans sur l’AP7. Un triste exemple de la situation quotidienne de l’autoroute menant à la France, qui conduit le gouvernement à baisser la limite légale de la vitesse autorisée.
Qui n’a jamais été coincé dans un embouteillage sur l’autoroute entre la France et l’Espagne ? 3700, c’est le chiffre hallucinant d’heures de bouchons sur l’AP7 lors de l’année 2024. La raison de ces ralentissements : les accidents. Chaque jour, l’autoroute entre la France et l’Espagne fait deux nouvelles victimes. Avec 700 crashes par an, l’AP-7 est devenue l’un des axes routiers les plus accidentogènes d’Europe. Fort heureusement, la grande majorité (654) sont des cas légers.
« Nous voulons anticiper les accidents avant qu’ils ne surviennent »
Pour tenter d’inverser cette tendance, la ministre catalane de l’Intérieur, Núria Parlon, a annoncé ce mercredi l’implantation d’un système de vitesse variable sur un tronçon de 150 km, entre Maçanet de la Selva et El Vendrell. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures du gouvernement catalan pour améliorer la sécurité sur l’AP-7 : l’aménagement de nouvelles voies d’accès et de dépassement, un renforcement des contrôles et des radars, une présence accrue des Mossos d’Esquadra sur les routes et la mise en place d’un système prédictif d’accidents basé sur l’intelligence artificielle. « Nous voulons anticiper les accidents avant qu’ils ne surviennent », a déclaré Parlon depuis El Vendrell, où elle participait à une réunion de sécurité.
La suppression des péages en 2021 a rendu l’AP-7 gratuite et accessible à tous, entraînant une hausse de 40 % de la circulation, notamment des poids lourds. Ce boom de la circulation a logiquement entraîné une augmentation des accidents. En outre, avec les péages, la société privée Abertis gérait les interventions rapidement, dégageant les véhicules accidentés en un temps record. Désormais, cette mission relève du ministère de l’Intérieur, et les délais se sont allongés. Encore pire, en cas d’accident impliquant un camion, des grues spécialisées sont nécessaires er étant rares en Catalogne, cela ralentit encore davantage le déblocage de la circulation.
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