5 conseils pour reconnaître un Français à Barcelone

Ville cosmopolite par excellence, Barcelone attire des expatriés du monde entier. Mais parmi cette foule bigarrée, il y a une espèce particulièrement reconnaissable : le Français. Que ce soit à la plage, dans un bar ou quand il rôde dans les rayons du carrefour des Ramblas, on le repère de loin. Portrait-robot.

Photos : Equinox CM/CL

Il a un style vestimentaire inimitable

Même à l’étranger, le gabacho reste fidèle à ses incontournables. Il arbore fièrement sa marinière, convaincu qu’elle est aussi passe-partout qu’un t-shirt blanc. Parfois, il va même jusqu’à porter son pull sur les épaules, noué savamment autour du cou : un look que seul un transpyrénéen peut arborer. En hiver, il sort son caban bleu marine, parfait pour les bourrasques glaciales… Sauf qu’à Barcelone, il fait rarement en dessous de 10°C. Résultat : il sue en terrasse, mais en toute élégance.

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Il se déplace en meute

« Moi, je suis venu ici pour m’intégrer, pas pour rester avec des Français », disent absolument tous les expats français avant de se résigner à passer leurs soirées à regarder des matchs de leurs équipes dans des bars tenus par des Français. Bien qu’ils aient clamé qu’ils étaient là pour s’intégrer, dans la grande majorité des cas, ils travaillent dans une entreprise française, parlent dans la langue de Molière 80% du temps et finiront un jour ou l’autre par créer un groupe WhatsApp intitulé : Apéros Français BCN. Aussi, si vous repérez dix personnes avec un accent à couper au couteau, attablés en terrasse à 19h30, il est probable que cette bande ne soit pas en vacances, mais bien installée depuis un petit moment.

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Il fait semblant de parler catalan

Le Français fraîchement débarqué est honnêtement persuadé de sa singularité. Contrairement aux autres, il va apprendre le catalan, et s’imagine déjà en train de débattre avec brio au centre d’un groupe de locaux impressionnés par sa maîtrise de la langue. Il télécharge Duolingo, suit quelques cours gratuits puis abandonne en constatant que tout le monde comprend le castillan. Pourtant, il fait semblant de capter lorsqu’un serveur lui parle en catalan, acquiesçant vaguement en répondant avec les quelques mots qu’il connaît (ou en français, dans le doute). Et bien sûr, si on lui demande s’il parle catalan, il répondra modestement : « sí, una mica », en priant pour que son interlocuteur ne creuse pas plus le sujet.

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Il est sans foi ni loi

Rebelle dans l’âme, le Français n’hésitera pas à traverser hors des clous, sortir avec son verre devant le bar pour fumer sa cigarette, et enfreindre le plus de règles, qu’il juge insensées, possible. Il baisse toutefois les yeux, honteux, lorsque pris sur le fait en train de sauter un tourniquet, on lui rappelle que le prix de l’abonnement mensuel à Barcelone est d’une vingtaine d’euros à Barcelone contre environ quatre-vingts à Paris.

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Il est rouge comme un touriste fraîchement débarqué

Dès que l’été pointe le bout de son nez, le soleil tape fort à Barcelone. Pourtant, le Français moyen refuse d’accepter sa condition de peau pâle comme le carrelage du métro. Il s’entête à aller à la plage sans crème solaire, affirmant qu’il va « bronzer progressivement ». Résultat des courses : il est rouge comme une écrevisse au bout de 30 minutes, et se plaint ensuite pendant trois jours avant de retourner à la plage, sans se protéger bien évidemment.

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Il dit qu’il ne repartira jamais… Mais hésite chaque hiver

Au bout de quelques mois, il jure qu’il ne remettra jamais les pieds en France. Mais dès que l’hiver approche et que l’humidité de Barcelone s’infiltre jusque dans ses os, il commence à regarder les vols pour Paris en cachette. Ses parents, eux, n’hésitent pas à payer bonbon pour le chauffage. Cette espèce endémique entreprend ainsi de longues transhumances en France ou vers d’autres contrées plus ensoleillées, n’hésitant pas à sous-louer sa chambre humide pour la récupérer, telle l’hirondelle, au retour des beaux jours.

aéroport de Barcelone

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