Avec une inflation à 1,8%, l’Espagne sort la tête de l’eau sur les prix de l’alimentaire, sans toutefois que le panier de courses baisse notablement. Explications.
Photo : Bérenger Cyne / Equinox
L’Institut national de la statistique (INE) a révisé son estimation de l’inflation globale en Espagne, la fixant à 2,9% pour le mois de janvier. Si cette correction confirme une légère décélération des prix, l’alimentation reste un secteur sous tension. En effet, la hausse des prix des produits alimentaires et boissons alcoolisées s’est maintenue à 1,8% sur un an, un taux similaire à celui enregistré en décembre.
Ce ralentissement relatif s’explique en partie par la baisse du prix de l’huile d’olive, qui a chuté de 21,9% entre décembre et janvier. Un recul conséquent après une flambée record l’année dernière, où certaines références avaient bondi de plus de 73%. Mais cette diminution ne compense pas les hausses observées sur d’autres produits alimentaires de base.
L’alimentation et l’énergie, toujours plus chères en Espagne
Parmi les produits ayant connu une forte augmentation, le cacao affiche une inflation de 12,2% sur un an, tandis que le lait (+8,6%) et la viande de volaille continuent leur progression. De plus, la fin des mesures gouvernementales contre l’inflation avec notamment la réintroduction de la TVA sur certains produits de première nécessité, comme les pâtes ou l’huile de tournesol, a contribué à un regain de pression sur les prix.
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Mais au-delà de l’alimentation, l’énergie reste un facteur clé dans l’évolution de l’inflation. La flambée des coûts de l’électricité et du gaz a pesé sur l’indice global, confirmant la tendance observée ces derniers mois.
Selon les experts, l’inflation devrait continuer à ralentir dans les mois à venir, mais la pression sur les produits alimentaires pourrait persister. La Banque d’Espagne prévoit une baisse modérée de l’inflation d’ici la fin de l’année, tout en soulignant que certains secteurs – notamment l’alimentation et l’énergie – restent particulièrement volatils.