Au 1er janvier 2025, la population des Français de l’étranger a augmenté drastiquement, et l’Espagne n’est pas en reste dans cette folle hausse.
Photo de couverture : Clémentine Laurent
C’est une grande fuite en avant, et en dehors. Le ministère des Affaires étrangères a publié le chiffre officiel des Français de l’étranger en ce début d’année : 1 741 942 personnes. Une augmentation clairement plus forte que celle de l’année passée, puisqu’entre 2023 et 2024, les chiffres n’avaient pris que près de 9 000 inscrits de plus, contre presque 50 000 cette année.
La circonscription qui compte le plus d’enregistrés reste, comme depuis plusieurs années, celle des Etats-Unis et du Canada avec 277 950 ressortissants. Viennent ensuite dans le top 5 le Benelux, l’Europe du Nord, la Suisse et Liechtenstein, et le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.
La circonscription de la péninsule ibérique, d’Andorre et de Monaco à laquelle l’Espagne appartient n’est « que » la 10e plus populaire avec 111 451 personnes. Évidemment, l’inscription consulaire étant non-obligatoire, ces chiffres « officiels » sont à prendre avec des pincettes.
Pourquoi un tel boom ?
Ce regain d’intérêt s’explique par la proximité des élections consulaires (en 2026) et la nécessité d’être inscrit pour voter. Mais l’augmentation est aussi tout simplement la preuve que les Français sont de plus en plus attirés par la vie à l’étranger, et interroge, en conséquence, sur la capacité des services consulaires à absorber ce flux croissant.
Lire aussi : Pourquoi l’Espagne n’attire-t-elle pas plus de Français ?
Le 24 janvier dernier, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-François Barrot adressait une lettre en ce sens aux Français de l’étranger, en détaillant son envie d’améliorer la qualité de vie de la diaspora en adressant trois grands thèmes.
D’abord, la « sécurité dans un contexte géopolitique de plus en plus instable », avec une disponibilité plus ample des ambassades et consulats. Ensuite, une simplification des services consulaires qui passe par la numérisation d’un grand nombre de démarches administratives. Pour finir, le ministre évoque un « meilleur niveau de soutien à nos compatriotes les plus défavorisés » et rappelle la tenue des Assises de la protection sociale à l’étranger en mars 2025, qui devraient étudier ces problématiques.