L’Espagne s’impose comme une destination de choix pour les capitaux internationaux. Selon les dernières données publiées par le registre des investissements de la Commission européenne, le pays ibérique a attiré en 2023 un montant d’investissements directs étrangers, deux fois supérieur à celui de ses voisins européens majeurs, à savoir l’Allemagne, la France et l’Italie.
L’Espagne est en pleine forme. L’an dernier, ce sont 33,8 milliards d’euros d’investissements qui sont tombés dans son escarcelle. Un net contraste avec les performances de l’Allemagne (16,2 milliards d’euros), de l’Italie (15,9 milliards d’euros) et de la France (15,8 milliards d’euros). Cet afflux de capitaux fait de l’Espagne le deuxième pays européen en termes de réception d’investissements étrangers, juste derrière les Pays-Bas, qui ont engrangé un impressionnant montant de 89 milliards d’euros.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Tout d’abord, le secteur immobilier espagnol continue de susciter un vif intérêt auprès des investisseurs internationaux, en particulier dans les grandes métropoles comme Barcelone et Madrid. Les infrastructures touristiques, portées par la reprise post-Covid, ont également attiré des fonds importants. Par ailleurs, l’implantation d’entreprises technologiques et de start-ups en Espagne renforce l’attractivité du pays auprès des grandes multinationales, à la recherche de marchés stratégiques en Europe du Sud.
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Enfin, L’Espagne s’est positionnée comme un acteur de premier plan dans la transition énergétique européenne,. Elle séduit les investisseurs souhaitant s’engager dans des projets liés au solaire et à l’éolien. Des multinationales, comme le géant danois Ørsted et l’italien Enel, ont massivement investi dans des parcs éoliens et des installations photovoltaïques sur le territoire espagnol. Les infrastructures logistiques et les zones industrielles profitent également de cet engouement. Madrid et Barcelone sont devenues des hubs logistiques majeurs pour les grandes entreprises, profitant de la position stratégique du pays entre l’Europe, l’Amérique latine et l’Afrique.
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Libérales par nature, les multinationales sont allergiques à la bureaucratie, qui reste une signature européenne. Dans ce contexte, le gouvernement espagnol, sous la direction du socialiste Pedro Sánchez, a multiplié les efforts pour simplifier les démarches administratives et inciter les entreprises à s’implanter durablement dans le pays.
Le Plan de relance européen, dont l’Espagne est l’un des principaux bénéficiaires, joue également un rôle moteur en facilitant l’accès aux financements pour des projets stratégiques.
