Chaque année, les plages de Barcelone continuent de rétrécir. Greenpeace alerte : d’ici à 2030 la ville pourrait perdre jusqu’à 70 mètres de plage.
Photo de couverture : Paula Jaume
Cinq millions de visiteurs par an. Le tourisme de masse et la construction de digues et promenades artificielles créent une érosion des plages de Barcelone. Le changement climatique est l’autre facteur de ce phénomène.
Greenpeace évoque un « trio mortel » : élévation du niveau de la mer, réchauffement des eaux et acidification. L’ONG explique, par exemple, que le réchauffement maritime représente un immense danger pour les côtes catalanes. Une eau chaude a davantage tendance à s’évaporer, favorisant la formation de tempêtes, comme celle que Barcelone a subie en novembre dernier.
Les solutions de la mairie
Pour faire face à cette problématique, la mairie de Barcelone à prévu d’importer 48 000 mètres cube de sable sur les plages de Sant Sebastia, Llevant et Mar Bella. La matière proviendra de travaux d’aménagement urbain, afin d’éviter de l’importer de la mer. L’objectif pour la mairie est de protéger le littoral, véritable « parc public » selon le maire Jaume Collboni.
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« Pendant des décennies, nous avons déformé le littoral à notre guise, mais cela ne fonctionne plus. Nous ne parvenons plus à anticiper le problème, car il est déjà là », explique María José Caballero, responsable des côtes chez Greenpeace Espagne. En effet, l’ajout de sable n’est pas durable et ne résout pas le problème de fond.
L’ONG propose une solution globale : réduire les émissions polluantes responsables du changement climatique et adapter le littoral face aux menaces météorologiques. Barcelone devra innover si elle veut sauver ses plages.