Dans le Val d’Aran, non loin de la frontière française est niché Bausen, un petit village montagnard au caractère bien trempé. Entre forêts et montagnes, la visite de cette commune pleine de légendes est une escapade hivernale à ne pas rater.
Bausen signifie « territoire de l’ours », et malgré sa petite taille (seulement 60 habitants), la commune a un passé conséquent. Marquée par sa situation frontalière, la jolie ville perchée à près de 1000 mètres d’altitude abrite le « Pont du roi » où nombre batailles entre la France et l’Espagne ont eu lieu au début des années 1800.
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Un autre point architectural d’intérêt est l’église de San Pedro ad Vincula, d’ailleurs inscrite à l’inventaire du patrimoine architectural de Catalogne. Elle est aussi le point de départ de la légende la plus connue des alentours : celle des amants de Bausen.
Au début du XXe siècle, deux amoureux appelés Teresa et Francisco veulent se marier. Sauf qu’il s’avère que les tourtereaux ont un lien de parenté (cousins, ou autre, la légende ne le dit pas). Il est tout à fait possible pour eux de se marier mais en payant la taxe de consanguinité imposée par le curé, équivalent à l’époque à 1 franc français.
Pour le couple, hors de question de payer la taxe. Mais ils veulent tout de même vivre leur amour : ils s’installent alors ensemble et fondent une famille, tout ça dans le péché et sans le consentement de l’Église. Lorsque Teresa décède d’une pneumonie à 33 ans, le curé est catégorique : il refuse d’enterrer religieusement une pécheresse. En réaction, les habitants du village lui confectionnent une tombe et l’enterrent dans un cimetière civil, qui est aujourd’hui le plus petit d’Espagne, puisque seule Teresa y repose.
Une randonnée forestière millénaire
Outre ses amants maudits, Bausen est célèbre pour sa forêt d’hêtres millénaire, la forêt de Carlac. Pour parcourir l’ensemble du territoire boisé, il est possible d’effectuer une simple randonnée de moins de trois heures pour profiter de la forêt dans toute sa splendeur. Pour ce faire, il faut partir du parking de Bausen, d’où part une route avec plusieurs virages qui permet d’admirer le massif de la Maladeta.
Prenez ensuite la rue Sant Pere et continuez jusqu’à la sortie du village, en suivant un sentier bien balisé. En continuant sur ce chemin, vous pourrez entrer dans la forêt de Carlac, où les arbres se font de plus en plus nombreux. Une fois à l’intérieur de l’enclave, traversez la rivière sur une passerelle jusqu’à ce que vous arriviez à un embranchement, prenez à gauche, où la montée est plus raide.
Il est alors possible de descendre vers une zone moins large de la rivière, que l’on peut traverser à pied. Quelques mètres plus loin, on peut apercevoir à nouveau les toits uniques du village de Bausen en ardoise échelonnée, ce qui met fin à la balade.
Pour arriver à Bausen
L’accès à Bausen est quelque peu complexe, car la ville est située au plus profond de la frontière pyrénéenne. L’enclave se trouve à quatre heures et demie de Barcelone par l’A-2 et à cinq heures de Gérone par la C-25, bien que les deux routes se rejoignent à un moment donné pour continuer sur la N-230.
Plus d’infos sur le site officiel de Bausen
