L’Espagne : le double de croissance par rapport à la France

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L’économie espagnole continue de surprendre agréablement les observateurs internationaux. Le Fonds Monétaire International (FMI) a une nouvelle fois revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Espagne, anticipant une progression de 2,3 % en 2025, une performance bien supérieure à celle de ses voisins européens.

La France possède une croissance deux fois moins supérieure que l’Espagne avec 1,1 %. Sans parler de l’Allemagne qui n’atteindra même pas un point avec 0,8 %.

Une croissance de 2,3 % pour l’Espagne en 2025 marque un dynamisme économique qui repose notamment sur une demande intérieure robuste, soutenue par une reprise du pouvoir d’achat des ménages et une attractivité renouvelée pour les investissements étrangers. « L’Espagne consolide son rôle de locomotive économique au sein de la zone euro, en dépit des incertitudes globales », souligne le rapport du FMI.

Un contraste avec la stagnation allemande et française

Le FMI note également que la politique budgétaire de l’Espagne, combinée à des réformes structurelles, a permis d’atténuer les impacts de la volatilité économique mondiale. Cependant, des défis subsistent, particulièrement, l’inflation et le resserrement des conditions de crédit.

Alors que l’Allemagne peine à renouer avec une croissance significative, pénalisée par une faible demande extérieure et une transition énergétique coûteuse, la France affiche une reprise timide, mais encore insuffisante pour rattraper les niveaux d’avant-crise. Ces deux économies majeures de la zone euro semblent désormais marquer le pas, un contexte qui pourrait accentuer le poids relatif de l’Espagne dans la région.

Et pour le reste du monde…

Le FMI prédit que la croissance mondiale restera fragmentée en 2025. Les États-Unis devraient poursuivre leur trajectoire de croissance stable, tandis que la Chine, avec une progression attendue de 5 %, confirme son rôle de moteur pour les économies asiatiques. En revanche, l’Europe dans son ensemble parais vouée à une croissance ralentie, minée par des incertitudes géopolitiques et une demande intérieure atone. « Les États-Unis bénéficient d’une demande soutenue, tandis que l’Europe lutte contre des vents contraires, notamment une inflation persistante et des politiques monétaires restrictives » commente Pierre-Olivier Gourinchas, directeur des études au FMI.

Si l’Espagne apparaît comme un cas d’exception dans la zone euro, le FMI appelle néanmoins à la prudence, notamment face aux risques liés à l’instabilité géopolitique et aux fluctuations des marchés financiers.

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